Chers paroissiens et amis de la paroisse,
D’ici quelques jours nous en saurons plus sur les modalités pratiques de la reprise des célébrations à l’église et nous vous en informerons dès que possible. D’ici là je rappelle que notre église est ouverte tous les jours pour la prière personnelle de 8h00 à 12h00.
C’est aujourd’hui le dimanche du « Bon Pasteur », la journée de prière pour les vocations. Jésus est le pasteur qui appelle chacun de nous à rendre visible, par notre manière d’être, l’Amour de Dieu pour tous les hommes. Cet amour passe par des attitudes bien concrètes qui sont décrites dans le psaume de ce jour : veiller à ce que rien ne manque, faire reposer, faire revivre, conduire, être avec, guider, rassurer, préparer la table, parfumer…
Parmi les baptisés, le Seigneur appelle certains à être prêtres, religieuses, religieux.
Dans notre paroisse, nous avons reçu cette joie d’accueillir régulièrement des séminaristes c’est-à-dire des jeunes qui ont perçu un appel à être prêtre et qui, dans le cadre de leur formation, viennent « en stage » dans notre paroisse.
J’ai demandé à deux d’entre eux, qui sont prêtres aujourd’hui, Amaury du Fayet et Laurent Chanon de nous donner de leurs nouvelles et de nous partager le bonheur de leur vocation. Ils ont préparé pour nous deux « super vidéo » à découvrir.
Dans l’homélie du temps de prière de ce dimanche, un séminariste issu de notre paroisse, Marc Giraud, nous partagera comment il a perçu l’appel du Seigneur à être prêtre et comment l’évangile de ce dimanche l’éclaire sur cet appel.
Merci à Thaddée, séminariste de notre diocèse actuellement en stage dans notre paroisse, merci à tous ceux qui sont passés dans notre paroisse et particulièrement aux pères Amaury et Laurent pour leurs témoignages et merci à Marc de nous avoir aussi partagé le bonheur de sa vocation !
Nous pourrons entendre dans leurs témoignages l’importance pour des futurs prêtres d’être soutenus dans leur cheminement par des communautés chrétiennes et à quel point ces communautés les aident dans leur formation. Merci à chacun pour l’accueil que vous leur avez fait et leur offrez et merci à tous les séminaristes pour la foi, l’espérance et l’amour qu’ils ont semé dans notre paroisse.
P. Alain, votre curé.
Pour écouter le temps de prière cliquez ici
Texte de l’homélie
Bien aimés de Dieu,
Ce 4ième dimanche de Pâques met en relief 3 caractéristiques du pasteur, le berger des brebis :
Le pasteur est celui appelle, qui fait sortir et qui marche à la tête de ses brebis.
1ière caractéristique du pasteur il appelle ses brebis chacune par leur nom, c’est dire qu’il respecte l’individualité de chaque brebis. Chacune est appelée par son nom parce que chacune est unique et chacune est appelée à donner sa propre réponse à l’appel du berger. L’Eglise est une communauté d’appelés. Le mot Eglise vient d’ailleurs du grec ekklesia qui signifie assemblée et le mot ekklesia est lui-même issu du verbe ekkaleô signifiant convoquer, appeler au-dehors. L’Eglise est donc une assemblée convoquée, appelée au dehors
2ième caractéristique du pasteur c’est qu’il fait sortir ses brebis. S’il appelle donc les brebis c’est pour les faire sortir. Et l’évangile insiste sur cette 2Ième caractéristique du pasteur au point de nous dire du berger qu’il pousse dehors toutes ses brebis. S’il doit les pousser, c’est qu’il y en a peut-être l’une ou l’autre qui sont quelque peu récalcitrante, qui ont peut-être un peu peur de sortir et qui préfèrent le confort ou la sécurité de leur enclos.
3ième caractéristique du pasteur c’est qu’il ne se contente pas de pousser ses brebis dehors pour les faire sortir mais il leur donne l’exemple en sortant lui-même. L’évangile dit en effet du pasteur que, quand il a poussé dehors toutes les siennes (il attend donc que toutes soient sorties), il marche à leur tête. C’est dire qu’il donne lui-même l’exemple du dynamisme de la sortie.
Je pense ici au pape François dont nous connaissons l’insistance sur la nécessité pour l’Eglise de sortir, sortir pour participer à la mission du Christ qui est sorti de Dieu pour aller la rencontre de l’humanité, le Christ qui, comme il nous le rappelle ce dimanche, est sorti pour que nous ayons la vie, la vie en abondance.
C’est sûrement en écoutant l’évangile de ce dimanche dans lequel Jésus se présente sous les traits du berger qui fait sortir ses brebis, qui les pousse même toutes dehors que le pape François nous adresse cet appel : « Sortons, sortons pour offrir à tous la vie de Jésus-Christ. Je préfère une Eglise accidentée, blessée et sale pour être sortie par les chemins, plutôt qu’une Eglise malade de la fermeture et du confort de ses propres sécurités. Je ne veux pas d’une Eglise préoccupée d’être le centre et qui finit renfermée dans un enchevêtrement de fixations et de procédures. Si quelque chose doit saintement nous préoccuper et inquiéter notre conscience, c’est que tant de nos frères vivent sans la force, sans la lumière et la consolation de l’amitié de Jésus-Christ, sans une communauté de foi qui les accueille, sans un horizon de sens et de vie ».
Comme dans l’évangile, le pape François ne se contente pas d’appeler l’Eglise à sortir mais il sort lui-même là où il voudrait que l’Eglise sorte…
Pour son premier déplacement italien en dehors de Rome depuis son élection le 13 mars 2013, le Pape François s’était rendu sur l’île sicilienne de Lampedusa, considérée comme «la Porte de l’Europe » pour des dizaines de milliers d’immigrants nord-africains Il y avait notamment fustigé à plusieurs reprises la «mondialisation de l’indifférence» face aux tragédies des migrations périlleuses. « Nous avons perdu le sens de la responsabilité fraternelle», «la culture du bien-être nous rend insensibles aux cris d’autrui (…), et aboutit à une mondialisation de l’indifférence», avait-t-il lancé.
Cela dit, ce bon berger qu’est Jésus n’est pas seulement celui qui marche à la tête des brebis mais il est aussi celui qui marche derrière ses brebis. Je pense à ce moment de l’évangile où un chef s’approche de Jésus en disant : « Ma fille est morte à l’instant ; mais viens lui imposer ta main et elle vivra. » L’évangile nous dit de Jésus : Et, se levant, Jésus le suivait ainsi que ses disciples. Ce bon berger qu’est Jésus est non seulement devant ses brebis, derrière ses brebis mais il est aussi au milieu d’elles. Je suis, dit aussi Jésus, au milieu de vous comme celui qui sert.
Ce 4ième dimanche de Pâque, appelé dimanche du bon pasteur comme l’évangile met en lumière la figure du bon pasteur, nous sommes invités à prier pour les vocations c’est-à-dire pour que nous soyons attentifs, réceptifs aux appels que le Seigneur Jésus nous adresse. L’Eglise est une communauté d’appelés par Jésus notre Bon Pasteur et au sein de cette communauté d’appelés, le Seigneur en appelle certains à être prêtre, diacre, religieux, religieuses.
Dans notre paroisse, cela fait déjà plusieurs années que Marc Giraud, ayant perçu un appel du Seigneur à être prêtre, est entré au séminaire, l’école où sont formé les futurs prêtres. Je lui ai demandé de nous donner de ses nouvelles, de nous partager où il en est dans sa formation pour devenir prêtre, et comment il a perçu cet appel à devenir prêtre et comment l’a-t-il discerné ?
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