Monthly Archives: janvier 2021

Temps de prière du 4ème dimanche du temps ordinaire.

Chers paroissiens et amis de la paroisse Saint-Etienne,

Quelle grande joie de me retrouver parmi vous ! Vous avez pu avoir des échos du séjour à Lulingu grâce au site de notre paroisse, aux mails et au blog « Les amis de Lulingu » http://lulingu.afrikblog.com/

Lors de la visite des communautés de base de la paroisse de Lulingu, j’étais très touché d’entendre que chaque matin, dans la chapelle de la communauté locale, nos amis prient pour nous et demandent au Seigneur de bénir la paroisse Saint-Etienne de Braine-l’Alleud.
Le petit film que vous pourrez découvrir en témoigne. Dans la prière intitulée « Sala ya kuwaombea watu » (prière pour les peuples) il est demandé ceci à Dieu :
« …Uibarikie parokia yetu parokia mtakatifu Barbara ya Lulingu na pia parokia mtakatifu Stefano ya Braine l’Alleud iwe kama jamaa moja ya watoto wako wenyi kukuaminia na kukupenda »
Ce qui veut dire :
« …Bénis notre paroisse Sainte Barbe de Lulingu et aussi la paroisse Saint-Etienne de Braine-l’Alleud qu’elles soient comme l’unique famille de tes enfants qui croient en toi et qui t’aiment »
Dans l’attente de vous revoir très prochainement (après ma quarantaine du retour), soyez tous assurés de mon amitié fraternelle en Jésus.

Alain, votre curé.

Temps de prière audio

Homélie du 4ème dimanche du temps ordinaire

Année B

Dieu parle-t-il ? À tout le moins, a-t-il parlé ? Dans l’affirmative, comment nous a-t-il parlé ? La première lecture tirée du livre du Deutéronome nous présente l’oracle du Seigneur adressé au peuple, par la bouche de Moïse, qui annonce un prophète. Autrement dit, un porte-parole de Dieu. Avec Jésus le Christ, c’est plus qu’un porte-parole que le Père nous envoie. C’est la Parole de Dieu qui se fait chair avec la venue du Fils sur notre terre. En Jésus Christ, la Parole de Dieu nous est adressée, la Bonne Nouvelle nous est révélée. Dieu nous a parlé et nous parle encore par cette présence divine consignée en lettre de feu dans l’Écriture sainte !

Quatre verbes résument le ministère public de Jésus, dont deux sont présents dans l’Évangile de ce jour. Il s’agit des verbes enseigner, libérer, guérir et prier. Il prie son Père : il est donc en relation avec lui. Il guérit et il libère, manifestant ainsi par des signes la Bonne Nouvelle du salut qu’il annonce par son enseignement. Christ, notre libérateur, est vainqueur de la mort, du péché et du Malin. Il enseigne et nous révèle par sa Parole le plan d’Amour de Dieu et le mystère de Dieu dont l’essence est : amour.

Dans l’extrait de l’Évangile de saint Marc que nous venons d’entendre, Jésus manifeste son origine divine à travers l’autorité avec laquelle il enseigne et par laquelle il domine les esprits impurs. Il ne parle pas comme les scribes, pourtant spécialistes de l’Écriture, dont l’enseignement repose sur la tradition. Lui, il parle avec la puissance divine. Il chasse l’esprit impur tourmenté par sa simple présence de Lumière et qui abdique devant son ordre sans appel : « Tais-toi ! Sors de cet homme. »

La puissance divine du Christ est pour nous source de réconfort. Le dernier mot de l’Histoire n’appartient pas à un quelconque esprit impur, ni à la maladie, ni à la mort, même si notre siècle est affecté par ces réalités. Le règne de Dieu grandit, sans qu’on sache toujours comment. Le grain semé finit par mûrir, et le moment voulu ce sera le temps de l’accomplissement : le blé sera prêt pour la moisson. Des épreuves le Seigneur peut tirer du bien. En ces temps difficile, sommes-nous prêts à croire, encore et toujours, à sa Providence ? Que murmure au fond de notre cœur la présence de l’Esprit Saint à ce sujet ? Christ est vainqueur : sa résurrection est le gage que les temps sont accomplis. Le Soleil se lève sur le monde, en particulier à chaque Eucharistie. L’ombre fuit pour faire place à la Lumière.

Nicolas Favart

Dimanche de la Parole

Chers paroissiens et amis de la paroisse,

Le pape François nous propose de faire de chaque 3ème dimanche ordinaire le “dimanche de la Parole”.  Cette bonne nouvelle doit être annoncée à temps et à contretemps puisque Dieu veut que tous les hommes se convertissent et soient sauvés.
Pour montrer l’importance de la Parole de Dieu, Saint Jérôme écrivait : « Ignorer les Écritures, c’est ignorer le Christ ».
Dans sa Lettre apostolique Aperuit Illis §8 du 30/9/2019, le pape fait remarquer que « Ce jour consacré à la Bible ne vise pas à le faire simplement ‘une seule fois par an’, mais c’est un événement qui vise toute l’année parce que nous avons un besoin urgent de devenir des familiers, des intimes de la sainte Écriture et du Ressuscité qui ne cesse de rompre la Parole et le Pain dans la communauté des croyants. C’est pourquoi nous avons besoin d’entrer constamment en confiance avec la sainte Écriture, sinon notre cœur restera froid et nos yeux fermés, comme frappés de cécité ». 
Comme Simon, André, Jacques et Jean, chaque baptisé est appelé à être messager de cette Parole. Pourtant, avant d’annoncer cette Parole, il faut d’abord l’accueillir, l’écouter et la ruminer. Le Psaume 24 que nous méditons aujourd’hui tombe à pic puisque c’est la prière de celui qui se met à l’écoute de la Parole de Dieu, qui ouvre la Bible pour l’étudier, la méditer et se convertir. Nous touchons là le cœur de la prédication de Jésus répercuté dans l’évangile de ce dimanche : « Convertissez-vous et croyez à l’Evangile ».
Écouterons-nous aujourd’hui cet appel pressant de Jésus nous invitant à venir à sa suite et à nous convertir ?

Pour écouter le temps de prière, cliquez ici

Collecte pour le Fonds des Animateurs pastoraux

La collecte de ce weekend, les 23 et 24 janvier, est destinée au Fonds des Animateurs pastoraux qui prend en charge la rémunération de laïcs engagés au service de la Pastorale en paroisse, auprès des jeunes, des malades ou des détenus en prison, entre autres. Vous pouvez verser votre contribution au compte BE10 0014 4653 2304 de l’asbl Le Souvenir du Cardinal Mercier (avec la communication suivante : « Fonds des animateurs pastoraux »). En fonction de votre code postal, le montant sera attribué au fonds correspondant au vicariat territorial correspondant ». 
Merci de votre générosité.

Temps de prière du 2ème dimanche du temps ordinaire

Chers paroissiens et chers amis,

Avec la fin du cycle de Noël amorcé au premier dimanche de l’Avent et bouclé à la solennité du baptême du Seigneur, nous voici au deuxième dimanche du temps ordinaire. Ce qui est ordinaire n’est guère synonyme de banalité. Saint Jean-Paul II affirmait constamment que « la sainteté ne consiste pas à accomplir des œuvres exceptionnelles, mais à vivre de façon extraordinaire des choses ordinaires ». L’Église veut que nous fassions de notre vie ordinaire un temps privilégié pour faire des rencontres de qualité avec Jésus et avec le prochain. C’est dans la quotidienneté de notre existence que pareilles rencontres sont possibles. En ce sens, tout ce qui nous paraît ordinaire (événement, lecture, prière, messe, visite, rencontres fortuites, accueil, dialogue…) devrait être intensément vécu. Dans l’évangile du jour, Jésus demande à deux disciples de Jean-Baptiste qui le suivent : « Que cherchez-vous ? ». C’est à chacun de nous que s’adresse également cette parole d’Évangile. Jésus nous pose directement la même question : « Que cherches-tu ? Cette question nous pousse dans nos derniers retranchements. C’est à chacun de discerner le sens de son cheminement : « Quel est mon désir ? Quelle est mon attente ? » Mais bien souvent, nous avons du mal à cerner l’aspiration réelle en nous et nous cherchons désespérément ce que notre cœur possède déjà. En effet, dans la deuxième lecture de ce jour, Saint Paul nous rappelle que Dieu habite déjà en nous puisque nous sommes le temple de l’Esprit Saint, qui est en nous et que nous avons reçu de Dieu. Il nous suffit de rentrer dans notre for intérieur pour le rencontrer. Car c’est dans ce sanctuaire intérieur que Dieu nous parle à cœur ouvert. Dès lors, à l’instar de Samuel, disons-lui : « Parle Seigneur, ton serviteur écoute ».

Abbé Augustin Lwamba

Vous trouverez ici le temps de prière.

Baptême du Christ

Après avoir célébré le dimanche dernier l’Épiphanie du Seigneur, c’est-à-dire sa théophanie ou sa manifestation comme l’étoile pour guider les peuples de la terre, l’Église universelle commémore aujourd’hui le baptême de Jésus, au cours duquel il est reconnu par Dieu comme son Fils bien-aimé. Ce baptême se déroule dans le Jourdain, lieu chargé de valeur symbolique indéniable. Il rappelle, d’un côté, l’itinéraire emprunté par les Israélites pour entrer dans la Terre Promise ; de l’autre, leur passage de la mer Rouge. En y situant aussi le baptême de Jésus, l’évangéliste Marc l’interprète comme une nouvelle libération de la servitude d’Égypte et une nouvelle entrée en Terre Promise. Sommes-nous réellement conscients du joug du péché et de sa libération qu’apporte le baptême reçu au nom de Jésus ? Une telle prise de conscience n’est possible que si d’une part, nous sommes humbles. D’autre part, si nous réalisons que la voix du Père disant : « tu es mon fils bien-aimé ; en toi je trouve ma joie », a aussi retenti à notre baptême. Quel honneur et surtout quelle marque d’amour pour chaque baptisé ? Demandons-nous si réellement Dieu trouve sa joie en nous. Si non, qu’avons-nous fait de notre baptême ? A chacun de répondre à cette question tout au long de cette journée.
 
Abbé Augustin Lwamba

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Homélie

Ce n’est pas la première fois que Jésus vient de Nazareth pour se porter à la rencontre de Jean le Baptiste et que celui-ci, par la grâce de l’Esprit Saint, le reconnaît comme Dieu. On s’en souviendra, alors qu’il était à peine conçu dans le sein de Marie, Jésus s’était déjà rendu auprès du Précurseur lors de l’épisode de la Visitation. Dans un tressaillement de joie, Jean le Baptiste avait alors manifesté sa reconnaissance du Sauveur et provoqué l’exclamation d’Elizabeth : « D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » (Lc 1, 43). 

Tout l’Évangile de ce jour est traversé par la présence de l’Esprit Saint. C’est lui, d’abord, qui inspire Jean le Baptiste et lui permet de déclarer : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales ». Autrement dit, Jean le Baptiste reconnait Jésus comme Seigneur, comme Dieu, comme celui qui est à la fois si proche et en même temps le tout Autre. Dans l’Évangile de Jean, il dira : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29). Dès lors, conscient de l’identité de Jésus, le Précurseur ne se sent même pas digne de défaire ses sandales comme un esclave le ferait pour son maître.

Ensuite, Jean le Baptiste affirme : « Moi, je vous ai baptisé avec l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint ». Le baptême institué par Jésus n’est pas un simple rite de purification : il confère efficacement l’Esprit Saint et ses dons.

Enfin, en remontant des eaux du Jourdain où il vient d’être baptisé, l’Esprit Saint descend sur le Christ comme une colombe et une voix venant des cieux se fait entendre : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie ». Voici Jésus consacré par l’onction du Saint Esprit : il est le Messie, c’est-à-dire, littéralement, celui qui est oint. Remarquons en passant cette théophanie trinitaire : l’Esprit descend sur le Fils et la voix du Père se fait entendre depuis les cieux.

Lors de notre propre baptême, le Père déclare : «  Tu es mon fils bien aimé, tu es ma fille bien aimée, tu es toute ma joie ! ». Le jour de notre baptême, nous avons reçu l’onction du Saint Esprit. Le jour de notre confirmation, l’Esprit nous pousse à devenir témoin et missionnaire, autrement dit à faire honneur au beau nom de chrétien que nous devons porter avec fierté et humilité. Temple de l’Esprit Saint, nous avons au fond de notre cœur une source spirituelle véritablement divine : ne l’empêchons pas de jaillir et même de déborder de la vasque du cœur. Et si les circonstances de la vie font que le puit de notre cœur est encrassé par le péché, empêchant ainsi la source de jaillir, courrons déclarer à Jésus comme le lépreux : « Si tu le veux, tu peux me purifier » (Lc 5, 12) ! Une telle prière, faite avec sincérité, ne peut manquer d’émouvoir le médecin des âmes qu’est le Christ et susciter la miséricorde divine.

Que l’Esprit Saint nous comble de ses bénédictions ! Avec joie laissons retentir en nos cœurs la voix du Père qui s’adresse aussi à nous : « Tu es mon fils, ma fille bien-aimé(e) ; en toi je trouve ma joie ! ». Quel bonheur de se savoir aimé, d’appartenir à quelqu’un qui nous offre sa présence parfaite et amoureuse gratuitement !

Nicolas Favart,

Vicaire dominical à la paroisse St-Étienne

Voyage du père Alain à Lulingu

Comme vous le savez, le père Alain est parti depuis le 27 décembre pour Goma.  Samedi, il a rejoint Bukavu d’où il a pris un avion pour Lulingu.
Il y a célébré la messe de l’Epiphanie au cours de laquelle les paroissiens ont prié pour les brainois décédés des suites du Covid 19. 
Son voyage n’est pas de tout repos, puisque lundi déjà il a amorcé la visite des secteurs de la paroisse Sainte-Barbe. Au total, il parcourra plus ou moins 200 km à pied et à moto, et ce en pleine saison des pluies.  Pour vous donner un aperçu de l’état des routes et voir quelques photos, nous vous invitons à aller sur le blog de Lulingu.

Voici un son itinéraire pour cette semaine et la suivante :

  • lundi : Lulingu – Lolo (18 km à moto)
  • mardi : Lolo – Nkuni (8 km à pied)
  •            Nkuni – Nyambembe (8 km à pied)
  • mercredi : Nyambembe – Nduma (14 km à pied aller-retour)
  • jeudi : Nyambembe
  • vendredi : Nyambembe – Lulingu (32 km à moto)


Pas le temps de souffler avant de partir sur l’autre axe de la paroisse !

  • samedi : Lulingu – Tshanka (8 km à moto)
  •               Tshanka – Tchampundu (22 km à moto)
  • dimanche : Tchampundu
  • lundi : Tchampundu – Milenda (17 km à moto)
  • mardi : Milenda – Lusa (10 km à pied)
  •            Lusa – Katchungu (7 km à pied)
  • mercredi : Katchungu
  • jeudi : Katchungu – Lulingu (42 km à moto)

Ne perdez pas votre temps à aller chercher sur google maps, vous ne trouverez ces villages sur aucune carte ! (eh bien non! ce n’est pas vrai. Voici l’URL de la route suivie par Alain sur OpenStreetMap. Mais il faut quand même chercher. Merci Paul !)

Le territoire de la paroisse est très grand, si grand que certaines de ces communautés de base ne voient le curé qu’une fois par an.  Dès lors ces visites sont très importantes et sources d’une grande joie pour tous.

P. Augustin Lwamba