Vous trouverez ici le temps de prière de ce dimanche.
Texte de l’homélie
Nous connaissons cette parole de Saint Augustin au moment où il donne la communion : « devenez ce que vous recevez : le corps du Christ »
Si saint Augustin commence par dire : devenez c’est pour dire qu’il y a tout un processus, une série d’étapes pour devenir ce que nous recevons : le corps du Christ.
Le dictionnaire définit ainsi le mot « devenir » : c’est un mouvement par lequel une chose, un être se forme ou se transforme.
A la lumière de cette définition, nous comprenons que ce qui nous transforme en corps du Christ c’est un mouvement.
Pour découvrir quel est ce mouvement qui nous transforme en corps du Christ, regardons comment le pain de l’eucharistie est transformé en corps du Christ car c’est de la même manière que nous devenons ce que nous recevons : le corps du Christ.
Le pain est tout d’abord déposé : dans la célébration de l’eucharistie, le pain est déposé sur une patène. La patène (du latin patena, plat, dérivant lui-même du grec patani, écuelle) est une petite assiette sur laquelle repose le pain qui va être consacré lors de la messe.
Nous aussi pour devenir ce que nous recevons : le corps du Christ, nous sommes appelés à être déposé dans la mangeoire. C’est Mgr Desfarges, l’archevêque d’Alger qui, faisant référence à Marie qui à Noël déposa Jésus dans une mangeoire, dit que notre Eglise est dans la mangeoire. Nous sommes l’Eglise de la mangeoire. L’Esprit et Marie nous déposent et nous disposent, faisant de nos vies des vies livrées par amour. La mangeoire évoque donc déjà la patène. L’Eglise, comme son Seigneur, est appelée à être totalement à la disposition de ceux auxquels elle est envoyée, donnée. C’est dire qu’au moment où le pain est déposé sur la patène pour être présenté et offert à Dieu, nous sommes invités à nous offrir par ce pain, avec ce pain et en ce pain.
Le pain ainsi déposé est sanctifié
Lors de l’eucharistie, c’est sur ce pain déposé dans la patène pour être présenté à Dieu que l’Esprit-Saint est invoqué pour qu’il devienne le corps du Christ non pas temporairement mais éternellement.
Tout comme sur le pain, sur nous aussi, l’Esprit Saint est invoqué pour que nous devenions une éternelle offrande : « Que l’Esprit Saint fasse de nous une éternelle offrande »
Le pain déposé, sanctifié est ensuite rompu pour être offert à tous
Si le pain devenu corps du Christ est rompu c’est pour être donné. L’Eucharistie fait ainsi de notre Eglise, de chacune et chacun de nous un signe de la présence livrée du Christ pour signifier le don de l’Amour de Dieu qui veut rejoindre tous les hommes.
Quand Jésus nous fait le don de son corps et de son sang c’est-à-dire de sa personne il précise bien en s’adressant à ses disciples : ceci est mon corps livré, ceci est mon sang versé pour vous et pour la multitude.
C’est dire que Jésus ne limite pas le don de sa vie, le don de son Amour à ceux qui sont présents à l’eucharistie devant lui mais que son Amour, il l’offre à toute l’humanité.
En communiant au Corps du Christ, nous sommes nous aussi appelés à cet Amour sans limites, à cet Amour qui va bien au-delà des frontières dressées par les hommes. Nous sommes appelés à un Amour sans frontières.
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