Chers paroissiens et amis de la paroisse Saint-Etienne,
Dans mes lectures de ces jours-ci, j’ai beaucoup aimé cette réflexion de Mgr Luc Ravel, archevêque de Strasbourg dans laquelle il fait un parallèle entre ce qu’ont vécu les apôtres jusqu’à la Pentecôte et ce que nous vivons pendant le déconfinement progressif. Il y a, dit-il, une synchronisation involontaire entre le traitement de la pandémie par le confinement et les grandes étapes de la vie liturgique.
Après la résurrection du Christ, les disciples sont restés confinés jusqu’à la Pentecôte Ils ont d’abord été confinés par la peur et le doute, jusqu’à l’Ascension, puis par l’unité et l’attente jusqu’à la Pentecôte.
Après l’Ascension ils se sont rassemblés avec la Vierge Marie car ils attendaient une force venue d’en haut : l’Esprit-Saint. C’est exactement ce que nous sommes en train de vivre.
Cela nous montre que la célébration des actes du Christ n’est pas un simple anniversaire, qui nous rappellerait le passé, elle est un « mémorial », c’est à dire qu’elle va plus loin que la mémoire : elle nous rend présents aux événements célébrés, comme si le Christ faisait de nous ses contemporains.Au regard de la foi le retour des mêmes fêtes chaque année n’est pas un cercle fermé qui nous fait tourner en rond, il est une marche continue vers le futur. Le peuple de Dieu est un peuple de l’avenir.
Bon dimanche à tous, je vous rappelle l’opération « mets-toi en marche » initiée par notre évêque Mgr Hudsyn à relire sur le site de notre paroisse. ici
Bon dimanche et bien en communion avec vous tous !
Nous venons d’entendre cette promesse de Jésus : « Vous, vous me verrez vivants ». Cela dit, Jésus ne se contente pas de faire cette promesse mais il met en œuvre toute une pédagogie pour nous aider à le voir vivant.
Les évangiles nous donnent deux exemples de cette pédagogie que Jésus met en œuvre pour nous aider à le voir vivant. Au cours de la période qui va de Pâques à la l’Ascension, Jésus initie en effet ses disciples à le reconnaître dans sa nouvelle condition de Ressuscité. Reconnaître Jésus ressuscité, cela demande un regard de foi car la résurrection de Jésus n’est pas la réanimation d’un cadavre. Si tel était le cas, ses disciples l’auraient tout de suite reconnu. Comme Jésus se trouve désormais dans un corps glorieux, il s’agit d’apprendre à le reconnaitre comme tel à partir des signes qu’il donne de sa présence.
C’est donc au cours de ce temps qui va de Pâques à l’Ascension que Jésus se donne à reconnaître vivant à travers différents signes. Un signe c’est quelque chose qui m’est donné à voir, à entendre, à sentir, à toucher dans laquelle, je peux, dans un regard de foi, percevoir la présence de Jésus Ressuscité. Et dans les évangiles, si nous avons des récits dans lesquels le Ressuscité se fait reconnaître aux signes qu’il donne, c’est pour attirer notre attention sur ces signes car c’est à ces mêmes signes, qu’aujourd’hui que le Ressuscité se manifeste à nous.
Quelle est cette pédagogie que Jésus met en place pour nous aider à le voir vivant ?
Cette pédagogie de Jésus, je vous propose de la découvrir à travers deux exemples qui nous sont donnés dans les évangiles. Un premier exemple de la pédagogie de Jésus se trouve dans l’évangile de Luc au chapitre 24.
Dans cet évangile, nous découvrons la pédagogie que Jésus met en place pour aider les disciples d’Emmaüs à le voir vivant, une pédagogie grâce à laquelle ces deux disciples vont découvrir que le plus important pour la vie chrétienne ce n’est pas de voir Jésus Ressuscité mais bien de faire l’expérience de sa présence.
Et cette expérience de la présence va passer tout d’abord par l’ouverture des cœurs à l’Ecriture, par l’accueil de la Parole qui rend leurs cœurs tout brûlants et ensuite par le geste de la fraction du pain c’est-à-dire de l’eucharistie. L’expérience de cette présence va devenir suffisamment forte pour qu’ensuite Jésus puisse disparaître à leurs regards sans qu’ils en soient plus tristes ou malheureux mais au contraire, ils restent dans la joie, cette joie communicative qu’ils vont partager avec les autres disciples à Jérusalem.
Ainsi, les trois lieux, en quelque sorte, de manifestation du Ressuscité et ce qui est vrai pour les disciples, l’est également pour nous, c’est d’abord l’accueil de la Parole de Dieu qui permet le cheminement, c’est ensuite la fraction du pain c’est-à-dire l’eucharistie au lieu de repos et c’est enfin la communauté chrétienne rassemblée et la communion fraternelle exprimée ici à Jérusalem.
Nous découvrons dans cet évangile le soin que Jésus prend pour manifester sa présence, pour se rendre présent à notre vie par ces trois « moyens » : sa Parole, son Eucharistie et la rencontre du frère.
A la lumière de cet évangile, demandons-nous comment nous investissons nous-mêmes ou comment nous sommes les témoins pour les autres aussi de ces trois lieux essentiels de la présence du Ressuscité dans notre vie quotidienne : l’accueil de la Parole de Dieu, l’eucharistie et la rencontre des frères.
Dans le mail que j’ai envoyé mercredi passé, j’ai posé cette question :
« Et vous, à quoi voyez-vous que Jésus est vivant ? »
Voici quelques réponses reçues :
Je n’ai jamais vu Jésus vivant … mais je vois chaque jour des femmes et des hommes qui vivent comme Jésus.
Une autre personne nous dit : Je vois Jésus vivant dans les gestes de solidarité qu’on peut voir autour de nous pour le moment. Je vois Jésus vivant dans les hommes et les femmes qui s’unissent pour construire un monde meilleur pour tous. Je suis vivante quand j’aime. Dans tous mes gestes d’amour.
Et enfin, un couple qui aurait dû se marier religieusement au début de ce mois mais qui n’a pu le faire à cause de la pandémie a dit ceci :
Nous avons pu ressentir la présence de Dieu se manifester – non pas dans les conséquences négatives dont le coronavirus est à l’origine- mais bien dans les conséquences positives que sont la solidarité, l’entre-aide et le partage entre familles, amis proches et collègues et ce tant sous la forme de service, de prises de nouvelles mais également de respect des uns et des autres. Nous avons en effet eu la chance de recevoir d’innombrables attentions plus belles les unes que les autres : des fleurs, des cartes postales, des emails, des masques, des conversations, des prêts d’outils, etc. Ces attentions n’ont fait que nous conforter dans l’idée de vouloir maintenir cette journée car elle nous donne l’occasion de remercier CHACUNE de ces personnes qui nous entourent si bien.
Demandons au Seigneur, cette grâce, ce don de le voir vivant et de pouvoir aussi vivre de sa vie car aussitôt après nous avoir dit vous me verrez vivant, Jésus ajoute aussitôt et vous vivrez. Oui, Seigneur, fais-nous vivre de ta vie, ta vie tournée vers le Père et vers les autres. Amen
Comme il est beau, pour s’encourager à persévérer dans la foi, de pouvoir partager nos expériences et nos réflexions.
Ceux qui étaient présents lors de la dernière messe dans notre paroisse avant le confinement ont pu entendre le témoignage d’Arthur sur ce qui l’a conduit au baptême (Vous pouvez l’entendre ci-dessous). Un peu plus bas vous pourrez lire le témoignage de sa sœur Kassandra.
En prélude à l’évangile de dimanche prochain dans lequel Jésus nous dit : « Vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi », j’invite celles et ceux qui le souhaitent à partager, en deux ou trois lignes, les moments de votre vie où vous voyez Jésus vivant, les moments où vous vivez aussi.
Le partage de notre foi la fait grandir ! Nous ferons échos à ces témoignages à envoyer à mon adresse mail (alaindemaere@gmail.com) dans le mail de dimanche prochain.
Bien en communion avec vous tous,
Alain, votre curé.
Témoignage de Kassandra
Bonjour à toutes et à tous..
Je me prénomme Kassandra. J’ai 31 ans.
Beaucoup d’entre vous me connaisse et beaucoup d’autres non.
Quelle joie ! Quel honneur pour moi de pouvoir vous témoigner des merveilles de Notre Seigneur !
De pouvoir vous parler de Celui que j’aime le plus au monde : Jésus !
Je suis née en 1988, mais ma vraie vie, elle a commencé le 30 mars 2013, lors de la Vigile Pascale..
Ce soir-là, tout a changé.. Pas seulement mes intérets, ni ma vision des choses.. Non ! Ce soir-là, j’ai changé totalement jusqu’au plus profond de mon âme..
Parce-que ce soir-là, j’ai attrapé la main que Jésus m’a toujours tendue..
Il m’a relevé d’une vie sans vie et Il m’a ressuscitée ! En Lui prenant la main, j’ai ouvert la porte de la Vie, la vraie Vie !
Parce-que c’est vrai hein ! Sans Jésus, on ne vit pas hein ! On croit que l’on vit..
On va peut-être me dire : « Je respire, je ris, je vais danser, je marche, je mange, je suis pleine de vie ! »….. Mais NON ! Non et non !
Moi aussi avant je croyais ça ! Mais non !
La vraie Vie, c’est d’avancer chaque jour avec la Foi certaine que Dieu est bien là et qu’Il nous a créé !
Savoir que Dieu nous aime ! C’est ça que m’a apporté mon Baptême ! La VIE !
Depuis toujours je crois en Dieu, en Jésus Notre Sauveur..
Mes parents nous ont toujours enseigné la Vérité : Que Dieu est Notre Créateur.
Papa, maman, pour ça, MERCI !
Mon Baptême, il m’a sauvé ! Jésus, Tu m’as sauvé !
Je Lui parle là, je Lui dis, parce-que je sais qu’Il est là en ce moment même Jésus. Je sais qu’Il m’écoute et me regarde !
Croyez-le, Il est toujours là, devant nous, derrière nous, à côté de nous..partout ! Tout le temps !
Il ne nous abandonne jamais !
Mon Baptême, c’est la plus belle chose qui me soit arrivée.
Lorsque mon petit frère Arthur est né (Arthur notre cher Acolyte ici à Saint Etienne), c’est le plus beau cadeau que Dieu m’a fait ! Mon petit frère !
Arthur et moi nous sommes un frère et une sœur très fusionnels.. Arthur a demandé le baptême et j’ai suivis aussitôt !
Chers frères et sœurs, car nous sommes tous enfants de Dieu, je vous le dis : Dieu fais si bien les choses que j’ai compris pourquoi je n’ai pas été baptisée à la naissance.
Dieu m’a permis d’attendre que mon petit frère se fasse baptiser pour que je puisse vivre cela en même temps que lui !
Arthur et moi avons été baptisés ensemble, le même soir du 30 mars 2013 !
J’étais heureuse !
Avant mon baptême, même si j’étais croyante, je n’allais jamais à l’église, ni aux messes..
Mais si je vous dis que Dieu m’a appelé, c’est la vérité !
Depuis mon baptême, il ne se passe presque jamais une semaine sans que je vienne célébrer Jésus, Notre Dieu ! Il est quotidiennement dans mon cœur.
J’ai rencontré l’Amour, le vrai : Dieu !
Petit à petit, j’ai changé.. Bien-sûr j’ai encore beaucoup de faiblesses, de défauts, je commet encore beaucoup d’erreurs.. Mais à présent, avec Dieu, j’apprends chaque jour à devenir une meilleure personne..
J’ai dû faire des choix qui m’ont brisé le cœur à certains moments. Des choix extrêmement douloureux, dans l’unique objectif d’agir pour le bien de l’autre. Avant je n’aurais pensé qu’à moi, mais maintenant, je pense à Dieu, et j’agis en fonction de ce qui pour moi, Lui plaira. Ces choix extrêmement douloureux, j’ai réussis à les faire grâce à ma Foi. J’ai dû renoncer à des choses que je voulais plus que tout, que j’aimais plus que tout, car cela n’était pas des choses qui devait se retrouver sur mon chemin de Chrétienne.
Ces choix m’ont totalement brisée durant une longue période..mais je n’ai JAMAIS cessé de croire que Dieu me sauverait si j’accomplissait Sa volonté. Si j’agissais en tant que bonne chrétienne. Et grâce à ma Foi en Jésus, même brisée je n’ai jamais abandonné mes combats les plus douloureux. Sans l’aide de Dieu, je n’y serais jamais arrivé ! Et aujourd’hui je vous le dis : Dieu est plus puissant que tout et Il ne nous abandonne jamais !
Avant je haïssais mes ennemis.. Aujourd’hui, je les bénis. Je prie pour eux et j’arrive même à ressentir quelque chose de bon pour eux, dans mon cœur.
Chose qu’il m’était impossible avant mon Baptême. J’ai réussis à pardonner à tous ceux qui m’ont fait du mal.. Aujourd’hui je prie pour qu’ils soient comblés de Grâces et d’amour !
Cela, c’est grâce à mon baptême, grâce à Dieu !
Lui seul peut permettre de tels actes d’amour !
Frères et sœurs, vous tous, vous êtes aimé du Seigneur. Et quand on comprend que Dieu nous aime, quand on a la Foi certaine que Dieu est là et nous offrira un jour la Vie Eternelle, plus rien ne peut nous atteindre ou nous arrêter dans notre chemin à la suite de Jésus.
Plus rien, ni aucun mal ne peut nous empêcher de garder l’espoir, car notre Foi réussit à nous convaincre que tôt ou tard, Dieu viendra toujours nous sauver !
Seigneur, avec mon baptême reçu à l’âge adulte et en toute conscience, Tu m’as offert là, le plus beau cadeau que n’importe qui puisse recevoir : La Foi et l’Espérance. Te connaître et T’aimer..
Je remercie de tout cœur père Alain qui m’a baptisée ! Merci de tout cœur à Jacques et Marie Costa qui nous ont offert tant d’amour et de présence, merci de tout coeur à Jehison qui nous a offert l’Amour de Dieu qui habite tant son cœur ainsi que sa joie qui nous rend si heureux !!
Merci à toi, père Alain, d’être un si bon guide et merci pour toute l’aide et la présence que tu nous offre. Merci de tout cœur !
Seigneur Jésus je T’aime, Tu es le chemin, la Vérité et la Vie !
Et mon cher Jésus, quand tu reviendras, je veux être là, pour courir dans Tes bras et T’aimer encore plus fort pour l’éternité !
Notre paroisse a connu l’opération à cœurs ouverts qui a permis à de nombreuses personnes d’exprimer un « Merci ». Voici que notre évêque auxiliaire, Mgr Hudsyn invite les prêtres, diacres, animatrices et animateurs pastoraux du Brabant wallon à une « Opération Mets-toi en marche » En quoi consiste cette opération ? Cette opération consiste à proposer à tous ceux qui le désirent d’avoir avec un prêtre, un diacre ou une animatrice pastorale de la paroisse un temps d’échange plus personnalisé. Cela ne doit pas être long. Un quart d’heure, c’est déjà bien. En gardant strictement les justes distances, avec un masque, pas dans un lieu confiné. Comment ? De deux manières : Soit dans l’église, dans une salle paroissiale ou à l’extérieur dans le jardin de la cure. Soit par une visite devant la maison de ceux qui le souhaitent (sans entrer bien sûr) pour avoir un échange sur le pas de la porte ou devant les fenêtres. Cela pour pouvoir ainsi, ensemble, s’écouter sous un mode plus personnel, échanger des nouvelles, partager les joies, les peines, avoir ensemble un moment de prière, se confesser, rendre grâce, intercéder, accueillir la bénédiction du Seigneur…Le faire à deux, à trois, avec la famille. Concrètement Si vous souhaitez soit venir à l’église, à la Closière ou au jardin de la cure ou si vous souhaitez une visite sur le pas de votre porte ou devant votre fenêtre, n’hésitez pas une seconde, téléphonez soit sur mon GSM 0473.66.36.83 soit contactez-moi par mail alaindemaere@gmail.com. Vous pouvez aussi contacter Charlotte de Mahieu, notre animatrice pastorale au 0479/586.686 ou charlotte.demahieu@gmail.com.
Bon dimanche à tous et bien en communion avec vous ! Alain, votre curé
Frères et sœurs bien aimés, l’évangile de ce 5ème dimanche de Pâques nous présente Jésus comme celui qui apaise les cœurs bouleversés de ses disciples. Angoissés par leur sort, traumatisés par le départ imminent du maître, Jésus les rassure et leur indique où il va. Il part chez son père, préparer des places pour tout le monde et leur promet qu’il reviendra les voir. Après une longue catéchèse, Jésus leur demande une chose : c’est avoir foi en lui. Après cet entretien catéchétique, nous remarquons deux disciples qui montent au créneau : Thomas et Philippe. Ces disciples ont accompagné Jésus, ont vécu avec lui, ont tout vu mais ils n’ont rien compris. C’est ainsi que Thomas exprime clairement que lui et les autres, n’ont aucune idée où Jésus va et par conséquent ils sont dans l’incapacité de connaitre le chemin. Face à cette ignorance inquiétante, Jésus les surprend en se déclarant lui-même « le Chemin, la Vérité et la Vie » ; et il ajoute que personne ne va vers le Père sans passer par lui.
Comment pouvons nous comprendre cette affirmation de Jésus ? :
Frères et sœurs bien aimés, le monde dans lequel nous vivons offre plusieurs chemins, plusieurs voies. Quand il déclare qu’il est le Chemin, il n’indique pas un lieu, mais il se présente lui-même comme étant le chemin qui conduit vers le Père, c’est-à-dire qu’il est le chemin qui nous mène au salut. Ce chemin n’est pas une abstraction, Thomas en est témoin car il l’a vu s’arrêter pour prendre soin des malades, de ceux et celles qui étaient mis de côté ; il l’a vu fréquenter les pécheurs et manger avec eux. En outre Il a été témoin de l’opposition grandissante à l’endroit de Jésus et en même temps témoin de la personne qui a placé sa confiance en son Père. Voilà pourquoi Jésus demande à ses disciples d’avoir confiance en lui.
Après s’être présenté comme le chemin, Jésus ajoute qu’il est la vérité puisqu’il nous fait connaître le Père. Par sa manière d’être et d’agir, Jésus nous révèle un Dieu qui comprend notre misère, toujours prêt à nous pardonner et à nous accueillir. Et enfin, Jésus est non seulement le chemin et la vérité, mais il est aussi la vie. S’il y a une chose qui nous intéresse c’est bien la vie. Bien Vivre, est notre plus grand désir. Nous développons plusieurs astuces pour bien vivre la publicité nous en parle de multiples manières. Bien se nourrir, faire des exercices, contrôler le stress, lutter contre la pollution, améliorer sa qualité de vie.
Réfléchissons ensemble : est ce que nous ne sommes pas comme ces disciples qui ont suivi Jésus partout, qui ont été témoin de son amour et de ses oeuvres grandissantes mais sans rien comprendre ? Sommes-nous capables de témoigner qu’il est le chemin qui nous conduit au Père, qui nous amène à la source vive, à travers le baptême, à la vérité avec son esprit Saint ?
Que pouvons-nous retenir ? si Jésus se présente à nous comme le chemin c’est dans une perspective de nous inviter à marcher à sa suite. Une telle invitation exige des préparations conséquentes pour celui qui va marcher : il doit consulter la météo, mettre des chaussures adaptées selon le lieu et préparer le pique-nique. Et que pouvons-nous ménager à sa suite en tant que chrétien pèlerin ? Nous devons nous mettre à la prière, à donner des bons exemples qui éclairent les autres qui veulent suivre le même itinéraire que nous. S’il se présente comme vérité, c’est pour nous inviter à nous mettre à l’écoute de sa parole de vérité . Nous savons que plusieurs courants de pensées se déclarent détenteurs d’une vérité, mais Jésus nous montre que la vraie vérité se trouve en lui. C’est en nous mettant à sa recherche que nous découvrirons le secret de la vraie vérité dans l’écriture Sainte. Mettons-nous à l’œuvre. Il est enfin la vie. Dans cette période du développement de la médecine, nous avons envie de placer la médecine au dessus de tout. Nous devons nous rappeler que comme les parents participent à l’œuvre créatrice de Dieu, les médecins participent également à l’œuvre de guérison de Jésus en soignant nos corps car Jésus soigne à la fois nos corps et nos âmes. Il nous donne la vie intérieure, soyons confiant envers lui. Demandons la grâce d’accueillir Jésus dans nos cœurs, dans nos familles, comme Chemin qui conduit à la vérité et à la vie, et vers le Père. L’accueillir, c’est lui faire entière confiance comme à un guide. Mettons-nous, à sa suite, Soyons confiants et disponibles à son appel il nous conduit vers le juste chemin.
D’ici quelques jours nous en saurons plus sur les modalités pratiques de la reprise des célébrations à l’église et nous vous en informerons dès que possible. D’ici là je rappelle que notre église est ouverte tous les jours pour la prière personnelle de 8h00 à 12h00.
C’est aujourd’hui le dimanche du « Bon Pasteur », la journée de prière pour les vocations. Jésus est le pasteur qui appelle chacun de nous à rendre visible, par notre manière d’être, l’Amour de Dieu pour tous les hommes. Cet amour passe par des attitudes bien concrètes qui sont décrites dans le psaume de ce jour : veiller à ce que rien ne manque, faire reposer, faire revivre, conduire, être avec, guider, rassurer, préparer la table, parfumer…
Parmi les baptisés, le Seigneur appelle certains à être prêtres, religieuses, religieux.
Dans notre paroisse, nous avons reçu cette joie d’accueillir régulièrement des séminaristes c’est-à-dire des jeunes qui ont perçu un appel à être prêtre et qui, dans le cadre de leur formation, viennent « en stage » dans notre paroisse.
J’ai demandé à deux d’entre eux, qui sont prêtres aujourd’hui, Amaury du Fayet et Laurent Chanon de nous donner de leurs nouvelles et de nous partager le bonheur de leur vocation. Ils ont préparé pour nous deux « super vidéo » à découvrir.
Dans l’homélie du temps de prière de ce dimanche, un séminariste issu de notre paroisse, Marc Giraud, nous partagera comment il a perçu l’appel du Seigneur à être prêtre et comment l’évangile de ce dimanche l’éclaire sur cet appel.
Merci à Thaddée, séminariste de notre diocèse actuellement en stage dans notre paroisse, merci à tous ceux qui sont passés dans notre paroisse et particulièrement aux pères Amaury et Laurent pour leurs témoignages et merci à Marc de nous avoir aussi partagé le bonheur de sa vocation !
Nous pourrons entendre dans leurs témoignages l’importance pour des futurs prêtres d’être soutenus dans leur cheminement par des communautés chrétiennes et à quel point ces communautés les aident dans leur formation. Merci à chacun pour l’accueil que vous leur avez fait et leur offrez et merci à tous les séminaristes pour la foi, l’espérance et l’amour qu’ils ont semé dans notre paroisse.
Ce 4ième dimanche de Pâques met en relief 3 caractéristiques du pasteur, le berger des brebis :
Le pasteur est celui appelle, qui fait sortir et qui marche à la tête de ses brebis.
1ière caractéristique du pasteur il appelle ses brebis chacune par leur nom, c’est dire qu’il respecte l’individualité de chaque brebis. Chacune est appelée par son nom parce que chacune est unique et chacune est appelée à donner sa propre réponse à l’appel du berger. L’Eglise est une communauté d’appelés. Le mot Eglise vient d’ailleurs du grec ekklesia qui signifie assemblée et le mot ekklesia est lui-même issu du verbe ekkaleô signifiant convoquer, appeler au-dehors. L’Eglise est donc une assemblée convoquée, appelée au dehors
2ième caractéristique du pasteur c’est qu’ilfait sortir ses brebis. S’il appelle donc les brebis c’est pour les faire sortir. Et l’évangile insiste sur cette 2Ième caractéristique du pasteur au point de nous dire du berger qu’il pousse dehors toutes ses brebis. S’il doit les pousser, c’est qu’il y en a peut-être l’une ou l’autre qui sont quelque peu récalcitrante, qui ont peut-être un peu peur de sortir et qui préfèrent le confort ou la sécurité de leur enclos.
3ième caractéristique du pasteur c’est qu’il ne se contente pas de pousser ses brebis dehors pour les faire sortir mais il leur donne l’exemple en sortant lui-même. L’évangile dit en effet du pasteur que, quand il a poussé dehors toutes les siennes (il attend donc que toutes soient sorties), il marche à leur tête. C’est dire qu’il donne lui-même l’exemple du dynamisme de la sortie.
Je pense ici au pape François dont nous connaissons l’insistance sur la nécessité pour l’Eglise de sortir, sortir pour participer à la mission du Christ qui est sorti de Dieu pour aller la rencontre de l’humanité, le Christ qui, comme il nous le rappelle ce dimanche, est sorti pour que nous ayons la vie, la vie en abondance.
C’est sûrement en écoutant l’évangile de ce dimanche dans lequel Jésus se présente sous les traits du berger qui fait sortir ses brebis, qui les pousse même toutes dehors que le pape François nous adresse cet appel : « Sortons, sortons pour offrir à tous la vie de Jésus-Christ. Je préfère une Eglise accidentée, blessée et sale pour être sortie par les chemins, plutôt qu’une Eglise malade de la fermeture et du confort de ses propres sécurités. Je ne veux pas d’une Eglise préoccupée d’être le centre et qui finit renfermée dans un enchevêtrement de fixations et de procédures. Si quelque chose doit saintement nous préoccuper et inquiéter notre conscience, c’est que tant de nos frères vivent sans la force, sans la lumière et la consolation de l’amitié de Jésus-Christ, sans une communauté de foi qui les accueille, sans un horizon de sens et de vie ».
Comme dans l’évangile, le pape François ne se contente pas d’appeler l’Eglise à sortir mais il sort lui-même là où il voudrait que l’Eglise sorte…
Pour son premier déplacement italien en dehors de Rome depuis son élection le 13 mars 2013, le Pape François s’était rendu sur l’île sicilienne de Lampedusa, considérée comme «la Porte de l’Europe » pour des dizaines de milliers d’immigrants nord-africains Il y avait notamment fustigé à plusieurs reprises la «mondialisation de l’indifférence» face aux tragédies des migrations périlleuses. « Nous avons perdu le sens de la responsabilité fraternelle», «la culture du bien-être nous rend insensibles aux cris d’autrui (…), et aboutit à une mondialisation de l’indifférence», avait-t-il lancé.
Cela dit, ce bon berger qu’est Jésus n’est pas seulement celui qui marche à la tête des brebis mais il est aussi celui qui marche derrière ses brebis. Je pense à ce moment de l’évangile où un chef s’approche de Jésus en disant : « Ma fille est morte à l’instant ; mais viens lui imposer ta main et elle vivra. » L’évangile nous dit de Jésus : Et, se levant, Jésus le suivait ainsi que ses disciples. Ce bon berger qu’est Jésus est non seulement devant ses brebis, derrière ses brebis mais il est aussi au milieu d’elles. Je suis, dit aussi Jésus, au milieu de vous comme celui qui sert.
Ce 4ième dimanche de Pâque, appelé dimanche du bon pasteur comme l’évangile met en lumière la figure du bon pasteur, nous sommes invités à prier pour les vocations c’est-à-dire pour que nous soyons attentifs, réceptifs aux appels que le Seigneur Jésus nous adresse. L’Eglise est une communauté d’appelés par Jésus notre Bon Pasteur et au sein de cette communauté d’appelés, le Seigneur en appelle certains à être prêtre, diacre, religieux, religieuses.
Dans notre paroisse, cela fait déjà plusieurs années que Marc Giraud, ayant perçu un appel du Seigneur à être prêtre, est entré au séminaire, l’école où sont formé les futurs prêtres. Je lui ai demandé de nous donner de ses nouvelles, de nous partager où il en est dans sa formation pour devenir prêtre, et comment il a perçu cet appel à devenir prêtre et comment l’a-t-il discerné ?
D’autres témoignages pour ce dimanche des vocations sur le site de l’UP. http://www.up-bla.be
« Tu m’apprends, Seigneur, le chemin de la vie » psaume 15,11
Connaissez-vous ce magnifique hymne à la vie de Mère Térésa dans lequel elle nous décrit ce qu’est la vie et comment l’accueillir ?
A lumière de l’antienne du psaume de ce dimanche, nous pourrions ajouter « La vie est un chemin, apprends-le »
Ce chemin de la vie sur lequel nous marchons depuis notre enfance est fait de joies et de tristesses, de peurs et de bonheurs…
Heureux sommes-nous lorsque nous sommes rejoints sur le chemin de notre vie…
Heureux sommes-nous, lorsque nous sommes rejoints, dans nos moments de peur, comme les disciples dont les portes du lieu où ils se trouvaient étaient verrouillées par crainte et qui furent rejoints par Jésus qui leur dit : « La paix soit avec vous ! »
Heureux sommes-nous lorsque nous sommes rejoints, lorsque nous sommes tout tristes, comme les disciples d’Emmaüs qui, alors qu’ils faisaient route vers Emmaüs, furent rejoints par Jésus qui, en leur demandant « De quoi discutiez-vous en marchant ? », leur permit d’exprimer leur souffrance et leur désarroi…
Heureux sommes-nous lorsque nous sommes rejoints par quelqu’un qui, grâce à son écoute et sa parole, ouvre nos yeux à la présence de Jésus Ressuscité et rend notre cœur tout brûlant en l’ouvrant à la Parole de Dieu.
Pensons à toutes ces personnes qui, en ce moment, rejoignent les personnes souffrantes dans les hôpitaux et maisons de repos et pour personnes handicapées, dans les prisons et tous les lieux de confinement. Pensons aussi à ceux qui, vu la situation, ne peuvent rejoindre un membre de leur famille sur le point de mourir alors qu’ils voudraient tant être à ses côtés.
Pensons à ceux qui, depuis notre naissance jusqu’à ce jour, nous ont rejoint sur le chemin de notre vie pendant notre enfance, notre adolescence, notre jeunesse et à cette période-ci de notre vie et qui nous ont appris et nous apprennent encore aujourd’hui à marcher sur le chemin de la vie.
Si Dieu, en Jésus, a pris notre humanité c’est pour nous rejoindre, c’est pour faire avec nous ce chemin que nous faisons tous : « naître, vivre et mourir ». Mais Jésus le fait justement pour nous dire que tout ne s’arrête pas avec la mort. Nous le confessons dans les prières que nous disons autour de nos défunts : « Pour ceux qui croient en toi, Seigneur, la vie n’est pas détruite, elle est transformée. » Ainsi la mort n’est pas un point final. Elle est un passage. Avec les mots de la foi nous disons qu’elle est une Pâque. Jésus la vit dans sa propre existence pour qu’ensuite nous puissions la vivre nous-mêmes dans notre propre existence.
Chaque période de la vie que nous traversons est porteuse d’un enseignement. C’est ainsi qu’il y a quelque jours, Augustin, Nicolas, Cyprien et moi, nous nous sommes posés cette question, en lien avec notre propre expérience : qu’est-ce que la période que nous traversons en ce moment nous apprend du chemin de la vie ?
Cyprien a souligné que, cette période que vivons, nous apprend que nous ne pouvons pas tout prévoir car il y a des imprévus dans notre vie et qu’il faut s’adapter.
Augustin dit avoir appris que parfois nous en faisons un peu trop. Nous pensons que l’essentiel est fait de nos propres préoccupations alors qu’il est ailleurs. Nous faisons en ce moment des choses dont nous prétendions ne pas avoir le temps de les faire (le nettoyage, davantage prier, cuisiner, parler aux autres…)
Nicolas a partagé que les événements nous ont forcé à davantage vivre dans le temps présent : je suis là maintenant sans savoir de quoi demain sera fait. On court moins qu’avant et on se pose cette question : avions-nous besoin de courir ? Paradoxalement, le confinement fait que les gens se parlent plus y compris avec des inconnus dans la rue, au supermarché.
Quant à moi, j’ai dit que je n’ai jamais autant dit « si Dieu le veut ». Jusqu’à présent (à quelques très rares exceptions) je faisais ce qui était programmé depuis longtemps dans mon agenda. Voilà que, n’étant pas sûr de quoi seront fait les prochains mois, je ne peux pas dire, avec certitude, que je pourrai faire ce que j’ai prévu. Je suis amené à vivre au jour le jour et à dire par rapport à ce qui est programmé « Si le Dieu le veut ! ». Devant les moments de qualité que je peux vivre dans cette période (prières, visites, conversations en profondeur, lecture de la Bible, tâches ménagères…) ma crainte est qu’ils soient fameusement raccourcis ou délégués par la reprise des activités comme avant le confinement. Je crois que beaucoup de belles choses vécues en ce moment pourront continuer à se vivre si j’en fais le choix.
Dans l’homélie du temps de prière qui nous est proposé ce dimanche, nous entendrons quelques paroissiens faire aussi écho, dans leur propre vie, à ce verset du psaume de ce dimanche : « Tu m’apprends, Seigneur, le chemin de la vie »
Le psaume de ce dimanche qui nous invite à faire nôtre cette prière « Tu m’apprends, Seigneur, le chemin de la vie », nous révèle que la vie est un chemin et que ce chemin est un apprentissage de chaque jour.
Ce qui nous a permis, lorsque nous étions de petits enfants rampants, de nous lever, d’être debout et de faire nos premiers pas sur le chemin de la vie n’est-ce pas cet espace de confiance qui a été créé devant nous par nos parents ? En effet, pour faire grandir son enfant et lui apprendre à marcher, sa mère, son père crée devant lui un espace de confiance.
Et si nous pouvons continuer à marcher sur le chemin de la vie, c’est parce que nous ne sommes pas seuls sur ce chemin et que nous sommes rejoints, par d’autres, sur le chemin qu’est notre vie.
Jésus nous apprend à marcher sur le chemin de la vie, non pas de façon individualiste, mais à marcher en communion avec Dieu et les uns avec les autres, il nous apprend à savoir, comme lui, s’arrêter sur ce chemin lorsque nous entendons ou voyons des personnes qui sont au bord du chemin parce qu’elles n’en peuvent plus, parce qu’elles sont blessées pour différentes raisons, Jésus nous apprend également à s’arrêter pour répondre à une invitation à prendre le temps « reste avec nous car… ». Toujours sur ce chemin qu’est la vie, Jésus nous apprend à s’arrêter tout simplement pour regarder les oiseaux du ciel et pour observer les lis des champs. Récemment, lors d’une promenade au parc Allard, j’ai vu une personne s’arrêter pleine d’admiration devant un arbre en fleurs, ce que je n’avais jamais encore vu…
Chaque période de notre vie peut être source d’un apprentissage. C’est ainsi, qu’en pensant à la période que nous traversons en ce moment, et me rappelant également que, lors de notre synode paroissial, une bonne idée avait été émise de nous mettre de temps à autre à l’écoute de témoignages de certains d’entre nous, j’ai posé cette question à des paroissiens : Qu’est-ce que la période que nous traversons en ce moment t’apprend du chemin de la vie ?
« Tu m’apprends, Seigneur, le chemin de la vie. » Ps 15,11
La réponse de Tony et d’Anne Romanus et de leur fils Simon :
D’abord, en famille :
Nous consommons moins, nous faisons avec ce que nous avons, et finalement, nous nous rendons compte que nous pouvons nous passer de beaucoup de choses, et nous apprenons aussi à ne pas gaspiller ;
Nous avons profité de la nature au printemps : le soleil, les oiseaux, la vie qui se déploie sans être dérangée par la pollution du bruit, des voitures, l’agitation, nous prenons le temps de regarder la vie pousser dans le jardin, nous économisons l’eau, car il n’y a pas eu beaucoup de pluie, et la nature en a bien besoin ;
Nous courons moins, nous sommes plus ensemble et nous nous respectons chacun dans notre rythme, dans le travail qu’il a à faire (école ou télétravail) nous avons plus de patience l’un avec l’autre ;
Nous avons plus de contacts avec nos voisins, par nos jardins, et surtout à 20h, lors des applaudissements. Petit rituel qui crée des liens ou les raffermissent ;
Nous avons plus de temps, finalement, pour faire ce que nous faisons en 4e vitesse habituellement ;
Pour tout cela, nous pouvons rendre grâce, car nous avons bien de la chance : nous sommes unis, nous avons une maison, un jardin, nous ne manquons de rien, et nous pensons à ceux qui sont à l’étroit dans un appartement, ou encore, ceux qui n’ont pas de logement, tout simplement….
Pour chacun d’entre nous :
Tony : j’ai eu l’occasion de lire, beaucoup plus que je ne peux le faire habituellement,
Passe beaucoup de temps dehors, dans son potager ;
Simon : « Je suis bien à la maison, avec vous deux », en plus du travail pour l’école :
J’ai fait des rangements avec Maman, nous nous promenons souvent à deux, pour aller faire une course ou l’autre, ou porter des choses dans des boîtes aux lettres ou autres, c’est agréable de faire des choses avec Maman,
Je me suis mis à la cuisine, j’ai fait du pain, des gaufres, des chips, et j’aime bien faire ça ;
J’ai préparé mon camp scout : trajet à vélo, malles, mais je suis fort inquiet et triste car le camp n’aura peut-être pas lieu,
J’ai mieux vu ce que Maman fait pour nous durant ses journées, et j’ai essayé de l’aider comme je pouvais ;
Anne : je cours moins,
Je rencontre des gens, avec qui je parle un peu, même si je ne les connais pas,
Je donne un coup de fil de temps en temps, je prends le temps de souhaiter mieux un bon anniversaire ou une bonne fête à quelqu’un, alors qu’avant, je pensais le faire, mais je n’avais pas le temps de le faire, idem pour quelques familles endeuillées durant cette période ;
Je reste solidaire des soignants et autres personnes de 1ère ligne : à 20h tous les jours, bien sûr, par les masques, mais aussi en me préoccupant de leur sort et de ce qu’il faudrait faire pour que leur vie professionnelle soit moins dure et mieux conciliable avec leur vie de famille ;
J’ai enfin pris le temps de semer des fleurs au jardin, pour essayer d’avoir une partie un peu « sauvage », qui attirerait les insectes, et autres êtres vivants qui en ont besoin. Le Psaume de la Création me vient souvent en tête, et je le fredonne souvent….
Les rencontres en paroisse me manquent, mais ce sera pour mieux se retrouver après…
« Tu m’apprends, Seigneur, le chemin de la vie. » Ps 15,11
La réponse de Sœur Renée :
« Tu m’apprends, Seigneur, le chemin de la vie. » Ps 15,11
Confinés depuis 5 semaines, nous voilà forcés à faire étape sur la route de notre vie quotidienne !
Quelle que soit la vitesse avec laquelle nous y marchions, courrions, la survolions… nous sommes tous appelés à une réflexion sur sa véritable dimension !
Certains d’entre nous ont décidé de refaire cette route physiquement, à pied ou à vélo, seuls, avec leur famille, leurs amis. Ils expérimentent ainsi combien le rythme choisi est important … Il modifie le regard sur le paysage, ses couleurs, son silence, et parfois, la surprise de ses rencontres …
D’autres ont pris un autre chemin, plus intérieur, celui du sens de cette vie traversée à un rythme qui ne laissait plus de place à nos pourquoi et nos comment, à nos doutes et à nos certitudes …. Ils ont pris davantage la route de la prière, de la lecture de textes bibliques, de l’écoute d’émissions religieuses, spirituelles, philosophiques…
Et, bien sûr, il y a toutes les personnes, nombreuses, qui ont choisi un parcours engagé auprès des souffrants, des isolés, des plus démunis, des errants de tous ordres…
Quel que soit « leur itinéraire de confinement », beaucoup ont cherché un sens à lui donner pour mieux (re)vivre aujourd’hui et demain ! C’est souvent la découverte que font les pèlerins sur le chemin de Compostelle. Choisie au départ comme performance physique, la route se fait progressivement itinéraire intérieur, abandonnant les chemins sans issue, découvrant les vraies valeurs de vie que la course effrénée avait évacuées de leur vie, en privilégiant surtout l’immédiateté de leurs actions et projets !
En ce 3ème dimanche de Pâques, les textes de la liturgie peuvent nous accompagner dans cette recherche du sens de notre destinée humaine et chrétienne. Le psaume 115 pourrait devenir notre prière de cette semaine : Apprends-moi, Seigneur, le chemin de ma vie, celui que tant de croyants, de saints ont cherché, découvert et suivi avant moi.
Cette recherche de sens n’est pas un long fleuve tranquille. Elle appelle beaucoup d’humilité, de pardon, de confiance, de recherche seul ou avec d’autres et sans doute avec Jésus à l’écoute de ceux qui le cherchaient sur les routes de Palestine. Et ce dimanche, commençons peut-être par suivre les deux marcheurs désespérés sur le chemin d’Emmaüs : le parcours des Écritures avec leur compagnon inconnu a rendu leur cœur brûlant.
Seigneur, merci de nous accompagner, avec ta Parole et ton Pain, dans la redécouverte du sens de notre vie avec Toi et avec nos frères et sœurs.
« Tu m’apprends, Seigneur, le chemin de la vie. » Ps 15,11
La réponse de Samuel Muylaert et de ses parents Isabelle et Paul :
Pour Samuel,
L’absence de messe et la distance physique m’ont fait prendre conscience, à travers les temps de prière vécus tous au même moment, que Dieu nous invite, grâce à la foi, à rester unis au-delà des difficultés rencontrées.
Pour Isabelle,
Les réactions de peur, d’angoisse ; les difficultés, la maladie, mais aussi le dévouement, la créativité, la générosité, l’entraide que provoquent les événements actuels, me rendent admirative et reconnaissante envers les personnes qui offrent des sourires, des gestes d’attention, des services, qui se donnent sans compter et qui vont jusqu’à se mettre en danger pour sauver les autres. J’y vois là l’œuvre du Seigneur, ainsi que l’image de Jésus qui s’est donné pour nous.
Pour Paul,
Nous disposons, à cause du confinement de plus de temps pour se préoccuper de nos proches, de ceux qui sont relativement épargnés comme de ceux qui souffrent ou angoissent. Je vois bien qu’il nous faut lutter ensemble pour éviter de basculer dans l’isolement, la consommation d’images, l’addiction aux réseaux sociaux. Le chemin de vie que le Seigneur m’apprend est fait aujourd’hui d’oppositions. Courage et lâcheté, fléau et remède, nature qui vient d’administrer une belle gifle à l’humanité qui pensait en avoir acquis la maîtrise par la technique pour paraphraser René Girard. Ces incertitudes nous voient, nous, nos voisins, les quelques personnes que nous côtoyons de loin, marquer une pause dans la bousculade de nos chemins de vie. Je pense qu’à toute pause m’attend le Christ Jésus dans son amour pour nous, lui qui est le Chemin, la Vie. Vais-je me laisser rencontrer? Vais-je, comme Il s’est donné lui-même sur son chemin de vie, prendre ce chemin-là? Pâques était anciennement aussi la fête du « pain sans levain ». Dans la tradition juive, le levain fait monter la pâte comme l’orgueil gonfle l’humanité. Mon chemin de vie aujourd’hui en pleine Pâques, est peut-être de retrouver l’humilité alors que le covid nous a attaqués dans notre orgueil de vouloir tout maîtriser. Je suis aujourd’hui amené à me demander quel est le levain dont je peux me débarrasser. Le confinement invite à hiérarchiser ce qui jalonne mon chemin de vie, à me consacrer à ce qui compte réellement pour paraphraser Dominique Collin. L’Evangile est une bonne nouvelle pour le « Soi », c’est-à-dire celui que je deviens en vérité sur le chemin de la vie. Il est aussi une mauvaise nouvelle pour le « moi-je ». Ce « moi-je » immédiat, loin d’être un chemin, qui va résister, car l’Evangile le menace quand il parle de l’humilité et du service. Voilà le chemin que le Christ Jésus m’appelle à poursuivre.
Vous trouverez également les réflexions de membres des paroisses de l’Unité Pastorale de Braine-l’Alleud sur son site internet : https://up-bla.be/
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