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Temps de prière du 5ème dimanche de Carême

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Homélie du cinquième dimanche de Carême

Je veux voir Dieu !

« Nous voudrions voir Jésus. » Telle est la demande formulée par quelques Grecs, sympathisants du judaïsme, à Philippe, l’un des douze. Il est très probable, en passant, que le choix de Philippe comme intermédiaire tient au fait, comme son nom de consonance grecque l’indique et comme le suggère aussi son origine galiléenne, qu’il maîtrisait un tant soit peu la langue de Platon et d’Aristote. Cette demande et l’origine païenne de ceux qui la pose interpellent encore aujourd’hui. Elles convoquent notre foi à un double titre. D’abord, par la façon dont Dieu se donne à contempler. Dans la foi, comment pouvons-nous voir Jésus, ici et maintenant ? Ensuite, par l’universalisme du salut en Jésus Christ signifié par l’attirance des nations dites « païennes »  ou « grecques », selon le langage de l’antiquité, par le Christ et la Bonne Nouvelle.

Saint Irénée de Lyon écrivait au 2ème siècle : « La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant ; la gloire de l’homme, c’est la vision de Dieu ». Voir Dieu, se laisser remplir de bonheur par la vision de sa Beauté, telle est sans doute l’une des aspirations les plus profonde du cœur humain. Se laisser remplir par la Beauté inouïe d’un Dieu dont l’être est « Amour ».  Amour et Beauté se conjuguent, l’amour donnant de l’éclat à celui qui aime et suscitant la détente des traits de celui qui est aimé. Il me semble que nous pouvons voir la présence de Dieu dans la beauté : celle d’un paysage, d’une œuvre d’art mais aussi dans l’éclat divin du regard d’une personne qui aime. Le visage du Christ, discernable en tout être humain, en particulier dans ceux qui souffrent, est visible aussi dans la lumière qui se dégage d’un être humain qui donne, se donne, aime sincèrement, authentiquement. Il me semble déceler sur le visage d’une Mère Térésa ou encore un portait de saint Vincent de Paul, l’éclat de la beauté divine. Paradoxalement, le visage tuméfié du Christ en croix est profondément beau car il exprime jusqu’où va son amour pour chacun. Cet amour retentit d’une manière particulière lorsqu’il déclare : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. »

Jésus, dans l’Évangile de ce jour, dit explicitement : l’Heure est venue, le moment favorable où s’accomplit le salut est arrivé. Le grain de blé tombé en terre va mourir et donner beaucoup de fruit. La croix et la résurrection se profilent dans les paroles du Christ. L’intervention des Grecs signifie déjà que le salut en Jésus-Christ est pour tous, c’est-à-dire pour tous ceux qui sont disposés à l’accueillir. Il n’est pas réservé à une élite quelconque. Les bras de Dieu sont ouverts pour tous, aux dimensions de tous les peuples de la terre d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

Seigneur, fais-nous grandir sur le chemin de l’amour et dispose les cœurs de tous à accueillir ton amour : que pas un ne se perde !

Amen

Nicolas Favart

Vicaire dominical à la paroisse Saint-Étienne

Braine l’Alleud

Temps de prière du 4ème dimanche de Carême

chers paroissiens et amis de la paroisse

Il est frappant de constater que là où la mort a frappé que ce soit suite à un accident, un attentat le premier réflexe chez beaucoup de personnes, quelles que soient d’ailleurs leurs convictions philosophiques ou religieuses, c’est d’apporter de la lumière sur le lieu même du drame.
Prenons le temps de contempler ce geste qui consiste à apporter de la lumière dans les lieux de ténèbres et demandons-nous chacun à qui au cours de cette semaine, je vais apporter de la lumière. Car si Jésus nous fait le don de la lumière c’est pour que, habités par cette lumière reçue, nous la portions à ceux qui en ont besoin.

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Texte de l’homélie

Il y a un mot qui revient souvent dans l’évangile c’est le mot lumière. La première chose que l’évangile nous dit de la lumière c’est qu’elle est venue dans le monde. A propos de la lumière qui est venue dans le monde, je me souviens d’un baptême célébré le jour de Noël et du geste posé lors de cette célébration. Je vous le montre.

Pour permettre au parrain d’allumer le cierge de son filleul à la flamme du Cierge pascal, j’ai pris le Cierge pascal pour le mettre à terre ce qui a permis au parrain d’allumer le cierge de baptême de son filleul.

C’est après avoir fait ce geste que je me suis dit au fond c’est cela Noël : c’est la lumière de Dieu qui, en Jésus, est venue jusqu’à nous pour s’offrir et se rendre accessible à notre humanité. Sans cette venue de Jésus en notre monde, la lumière de Dieu serait restée inaccessible.

Cette lumière de Dieu venue dans notre monde ne s’impose pas à nous mais elle nous met devant un choix : allons-nous venir à la lumière ou préférons-nous rester dans les ténèbres ?

L’évangile de ce dimanche qui nous parle de la lumière venue dans le monde nous prépare, comme chaque évangile du Carême, au renouvellement de notre baptême que nous ferons lors de la fête de Pâques. Le baptême est en effet le sacrement par lequel nous venons à la lumière. Dans l’antiquité chrétienne on appelait couramment le baptême « illumination » parce qu’il est lumière éclatante. C’est Clément d’Alexandrie qui, au III siècle, dit ceci :

« Le baptême est illumination, par laquelle nous contemplons la sainte lumière du salut, c’est-à-dire par laquelle nous pouvons voir Dieu… Purifiés par le baptême, nous courons vers la lumière éternelle comme des enfants vers leur père… »

Saint Augustin presse les catéchumènes de se hâter de courir au bain du baptême, s’ils cherchent la lumière.

Si lors de la veillée pascale ce ne sont pas seulement les nouveaux baptisés qui tiendront dans leurs mains un cierge allumé mais tous les baptisés c’est bien pour nous dire que ce don de la lumière qui nous est fait au baptême c’est un don à accueillir chaque jour.

Si le don de la lumière nous est fait au baptême ce n’est pas seulement pour que la lumière de la Résurrection, qui dissipe les ténèbres de la mort, puisse éclairer nos nuits mais c’est aussi pour que nous apportions la lumière dans l’obscurité de ce monde, et la chaleur là où il fait froid et là où menace l’insensibilité.

Il est frappant de constater que là où la mort a frappé que ce soit suite à un accident, un attentat le premier réflexe chez beaucoup de personnes, quelles que soient d’ailleurs leurs convictions philosophiques ou religieuses, c’est d’apporter de la lumière sur le lieu même du drame.

Prenons le temps de contempler ce geste qui consiste à apporter de la lumière dans les lieux de ténèbres et demandons-nous chacun à qui au cours de cette semaine, je vais apporter de la lumière. Car si nous sommes venus à la lumière en venant participer à l’eucharistie c’est pour que, habités par cette lumière reçue, nous la portions à ceux qui en ont besoin.

Temps de prière du 3ème dimanche de Carême

Chers paroissiens et amis de la paroisse Saint-Etienne,

Depuis 2014, le Pape François propose aux catholiques de prendre 24h pour se rapprocher du Seigneur, les vendredi et samedi précédant le quatrième dimanche de Carême. Un prochain rendez-vous pour prier nous est donné les 12 et 13 mars 2021.

Je vous encourage à y prendre part et pour se faire d’aller voir ici

Vous trouverez comme chaque dimanche le temps de prière dominical.

Bon dimanche à tous,

Alain, votre curé.

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Homélie du troisième dimanche de carême, année B

Je désire tellement vous rencontrer !

En ce troisième dimanche de carême, je ne peux passer sous silence l’extraordinaire manifestation de fraternité en acte que le Pape François réalise en ce moment par ce voyage historique en Irak, l’antique Mésopotamie, berceau de la civilisation et de l’écriture, à la source des trois grandes religions monothéistes, sur les traces de notre père dans la foi à tous, juifs, chrétiens et musulmans : le patriarche Abraham.

Permettez-moi avant de commenter plus directement l’évangile de ce jour et de faire un lien entre le temple, qui est le Christ, le temple de pierres vivantes, vivantes de fraternité pour tous les enfants de la terre, qui est la marque ou devrait être la marque du Corps du Christ, auquel nous sommes incorporés depuis le jour de notre baptême, permettez-moi donc de citer brièvement le pape François à propos de ce voyage exceptionnel, et les superlatifs sont de mises en la circonstance, chez nos amis irakien :

« Je désire tellement vous rencontrer, voir vos visages, et visiter votre terre, antique et extraordinaire berceau de civilisation. Je viens comme un pèlerin, comme un pèlerin pénitent, pour implorer du Seigneur le pardon et la réconciliation après des années de guerre et de terrorisme, pour demander la consolation des cœurs et la guérison des blessures. Et je vous rejoins comme un pèlerin de paix, pour répéter: «Vous êtes tous frères» (Mt 23,8). Oui, je viens comme un pèlerin de paix en recherche de fraternité, animé par le désir de prier ensemble et de cheminer ensemble, aussi avec les frères et les sœurs d’autres traditions religieuses, sous le signe du père Abraham, qui réunit, dans une unique famille, musulmans, juifs et chrétiens ».

Au programme de ce beau voyage : rencontres politiques, rencontres interreligieuses, rencontres aussi, bien sûr, pour réconforter nos frères et sœurs chrétiens qui ont tant soufferts, comme bien d’autres franges de la population irakiennes, des horreurs de l’extrémisme.

Dans l’évangile de ce jour, le Seigneur Jésus chasse les marchands du Temple et dévoile, en prenant soin du respect sacré dû à Dieu, la relation unique qu’il entretient avec son Père. Le temple de nos âmes est un lieu où Dieu séjourne. Toutefois, ce lieu confié à notre garde peut être souillé par des trafics peu glorieux qui manifestent les recoins obscurs de nos cœurs blessés par le péché. Ce temps du Carême en est un pour demander la grâce à Dieu de faire le ménage sur le parvis de notre temple intérieur afin que la lumière du Sanctuaire, du Saint des Saints, resplendisse comme la lumière de midi sans aucun obstacle pour l’empêcher de manifester la fraternité en acte dont le pape nous propose un si bel exemple.

Le Temple, c’est le Christ. Le Temple, c’est le Corps du Christ. Le Temple est fait de pierres vivantes jointes à la tête qui est le Christ assis à la droite du Père ! Donnes-nous Seigneur d’être signes lumineux de l’Amour de Dieu et moyen de l’union à Dieu ! Donne-nous Seigneur la grâce de bâtir la fraternité universelle …. en commençant par notre prochain, par nos voisins, par tous ceux que tu mets sur notre chemin.

Nicolas Favart

Vicaire dominical à la paroisse Saint-Étienne

Braine-l’Alleud

24 heures pour le Seigneur

Mettre la prière au cœur du Carême pour redécouvrir l’urgence mais aussi la place extraordinaire d’une rencontre entre chaque personne et le Seigneur est un temps fort pour expérimenter la miséricorde de Dieu.

Le pape François a pris l’initiative, depuis 2016, de réserver 24 H pour un temps de prière, d’adoration, de louange, de silence intérieur, de réconciliation au milieu du temps de Carême, juste avant le 4ème dimanche de Carême.

Cette année, ce temps favorable à la conversion sera organisé de vendredi 12 mars 18H à samedi 13 mars 18H dans notre UP de Braine-l’Alleud en l’église Saint-Etienne.

Son déroulement, par tranche horaire d’1 heure, se présente comme suit:

1. le vendredi 12 mars de 18H à 23 H à Saint-Etienne

                a) 18H : célébration eucharistique.

                b)  de 19H à 23H : temps d’adoration ponctué de prière, louange. 

2. le 12 mars de 23H à samedi 13 mars 6H à son domicile (respect du couvre-feu)

                temps de prière, de louange vécu chez soi à domicile.

3. le samedi 13 mars de 6H à 18H à Saint-Etienne

                a) à partir de 6H jusqu’à 18H : temps d’adoration ponctué de prière, louange.

                b) 15H : chapelet.   

                c) 18H : clôture des 24H pour le Seigneur.

Durant le temps d’adoration et de prière à Saint-Etienne, un prêtre sera disponible en permanence dans l’église pour permettre aux personnes présentes de recevoir le sacrement de réconciliation ou demander un entretien.

Comme pour les années précédentes, nous voulons garantir une chaine ininterrompue de prière durant toute la période des 24 heures, même pour la période limitée à domicile !!

A cet effet, un doodle obligatoire est mis à disposition pour recevoir toutes les inscriptions, pour la-les tranche-s horaire-s choisie-s par les personnes : 

ce doodle sera accessible à partir du site internet de notre UP: www.up-bla.be  ou ici.

Cette année, cette chaine se déroulera aussi dans le respect des règles sanitaires liées au covid : 

                – port du masque et gel hydro-alcoolique dans l’église

                – 15 personnes maximum présentes dans l’église à tout moment le 12 mars entre 18H et 23h et le 13 mars entre 6H et 18H

                – respect du couvre-feu sur la voie publique. L’église sera fermée de 23H à 6H. 

Temps de prière du 2ème dimanche de Carême

Chers paroissiens et amis de la paroisse Saint-Etienne,

Ce deuxième dimanche de carême nous invite à aller avec Jésus sur la montagne.  Il est bon parfois de prendre de la hauteur pour voir plus loin, pour prendre du recul. Puis les disciples nous inviteront à reprendre la route avec eux, dans la plaine, la grisaille ou le train-train quotidien.

Reprendre la route et lutter pour que les femmes et les hommes en croix aient eux aussi un visage transfiguré, un visage de ressuscité.  Le temps de carême est pour nous un chemin vers la Vie.

Bienvenue à tous pour le partage autour de l’évangile de dimanche prochain mercredi à 20h00 sur zoom (envoyer un mail à Charlotte pour recevoir le lien)

Bon dimanche à tous,

Alain, votre curé.

Pour écouter le temps de prière audio, cliquez ici

Ci-dessous la vidéo de l’UP sur le carême. (vous pouvez retrouver toutes les vidéos sur le site de l’UP

https://www.youtube.com/watch?v=cQ3qxOP1GYo&feature=youtu.be

Homélie

L’évangile de ce deuxième dimanche de Carême attire notre attention sur l’importance du regard. Les Pères orientaux, dans leurs commentaires sur la Transfiguration, disent qu’en fait ce n’est pas Jésus qui a changé, mais le « regard » des apôtres qui, illuminés par l’Esprit saint, ont pu entrevoir la véritable identité de Jésus.

Seuls les yeux de la foi, éclairés par l’Esprit saint, peuvent entrevoir, dans l’humanité de Jésus, la présence de Dieu. Et ce n’est pas un simple détail si c’est sur une haute montagne que les disciples perçoivent en profondeur qui est Jésus.

Cette haute montagne c’est le symbole de tout ce qui nous permet de prendre de la hauteur par rapport à notre vie quotidienne et aux personnes que nous côtoyons, c’est le symbole de « tout lieu de prière », qui est une école du regard. C’est en effet en priant à l’écart, loin de toute agitation, que nous apprenons à « regarder » toutes choses dans la lumière de Pâques, à discerner la présence de Dieu dans l’épaisseur du quotidien et en tout visage d’homme, même défiguré par le mal.

En écoutant cet évangile, je me suis demandé pourquoi Pierre, Jacques et Jean sont les seuls disciples à être emmenés par Jésus à l’écart sur une haute montagne. S’agit-il d’un favoritisme ? Peut-être que les autres avaient également été invités par Jésus mais pour de multiples raisons, ils ont préféré décliner l’invitation.

Nous aussi, nous avons tous été invités par Jésus, dès le début du Carême à nous rendre à l’écart sur une haute montagne lorsqu’il nous a dit dans l’évangile du mercredi des cendres : « Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret »

La prière à l’écart, sur une haute montagne nous donne de voir comment Dieu, notre Père est présent dans les évènements de notre vie. Même dans les plus épaisses ténèbres, elle nous fait apercevoir la main de Dieu. C’est ainsi que nous pouvons dire comme le psalmiste : ta main me conduit…

Il y a quelques jours, un membre l’équipe baptême de notre paroisse et moi, nous nous sommes rendus au domicile de parents pour préparer le baptême de leur enfant. Cette rencontre, nous l’avons vécue comme si nous étions à l’écart sur une haute montagne.

En effet, nous avons été très touchés par le regard illuminé par la foi, l’espérance et l’amour de ces parents sur leur enfant qui est né différent.

Tout en nous partageant les souffrances et les difficultés rencontrées à la naissance de leur enfant, ces parents nous ont témoigné, à la lumière d’un psaume qui dit à Dieu « étonnantes sont tes œuvres » qu’ils accueillent leur enfant comme une des œuvres de Dieu.

A la suite de Pierre, Jacques et Jean, répondons, nous-aussi, à cet appel de Jésus à venir à l’écart sur cette haute montage que peut être un espace de prière aménagé dans notre maison, notre église paroissiale ouverte tous les matins jusqu’à midi ou tout autre lieu. Nous pourrons ainsi prendre de la hauteur sur ce que nous vivons pour y percevoir, même dans nos difficultés, la présence de Dieu.

Ce temps que nous prenons, sur invitation de Jésus, pour prendre de la hauteur n’est pas une fuite des réalités de ce monde, mais un approfondissement du temps présent, la découverte de la dimension cachée, intérieure, des êtres et des choses et une école du regard.