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« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jn 15, 13)

Chers paroissiens et amis de la Paroisse Saint-Etienne,

Me voici depuis hier au foyer de Charité de Spa pour animer une retraite intitulée « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jn 15, 13) – découvrir ce que veut dire « donner sa vie »  par l’exemple des bienheureux martyrs d’Algérie.

La période de confinement nous a permis de garder contact grâce au beau travail de toute une équipe et à votre réceptivité. C’est dans cet esprit que je vous pourrez trouver sur le site internet de notre paroisse les différents enseignements de cette retraite :

Mardi 14 juillet : Introduction-le lavement des pieds

Mercredi 15 juillet : L’Eglise

Jeudi 16 juillet : La prière

Vendredi 17 juillet : L’Eucharistie

Samedi 18 juillet : La Croix

Dimanche 19 juillet : Marie

Je confie cette retraite à votre prière et vous assure de la mienne pour chacun de vous,

Alain, votre curé

Mardi 14 juillet : Introduction – le lavement des pieds.

le fichier audio est disponible ici

Introduction à la retraite

Bienvenue à tous pour notre retraite, une retraite que nous allons vivre en communion avec les 19 bienheureux martyrs d’Algérie.

Pourquoi ai-je à cœur de faire appel aux bienheureux martyrs d’Algérie pour vivre avec nous cette retraite ?

Parce que je crois profondément qu’ils vont nous aider à approfondir ce à quoi notre Eglise est appelée.

Au moment de l’indépendance de l’Algérie en 1962, l’Eglise d’Algérie connu un profond bouleversement, une période de dénuement complet. Suite à l’exode tragique des pieds-noirs (C’est ainsi qu’on désigne les Français originaires d’Algérie) pratiquement tous les fidèles sont partis en France. L’intuition du l’archevêque d’Alger Mgr Duval était que l’Eglise devait rester en Algérie et qu’elle devait devenir une Eglise pour les Algériens. Beaucoup des congrégations qui étaient présentes en Algérie se sont vues privées de leur œuvre d’éducation, de santé, et ont donc dû réinventer une manière d’être présent dans la population algérienne.

Toujours au cours de notre retraite, les bienheureux martyrs d’Algérie vont nous aider et nous encourager à prier en nous partageant ce qu’est pour eux la prière et comment ils prient. Ils vont également nous partager leur grand amour de l’Eucharistie et nous éveiller à ce à quoi l’eucharistie nous engage nous aidant ainsi à faire le lien entre l’eucharistie et notre vie de tous les jours. Grâce aux bienheureux martyrs d’Algérie, nous approfondirons également ce que saint Paul appelle le langage de la Croix. Enfin, nous apprendrons également des bienheureux martyrs d’Algérie comment accueillir le don que Jésus nous fait de Marie pour qu’elle soit aussi notre mère.

Cela dit, vivre notre retraite en communion avec les bienheureux martyrs d’Algérie, ce n’est pas seulement parler d’eux et nous inspirer d’eux, même si c’est déjà très bien, mais c’est aussi nous adresser à eux, comme je vous parle en ce moment, dans la foi qu’ils sont vivants auprès de Dieu et que parce qu’ils sont vivants nous pouvons leur demander de prier pour nous afin qu’ils nous aident à faire Eglise, à prier, à redécouvrir l’eucharistie, à parler le langage de la croix et à accueillir Marie chez nous.

Notre retraite ayant pour titre « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime », nous allons approfondir ce que signifie concrètement « donner sa vie » à la lumière de la manière dont les bienheureux martyrs d’Algérie ont donné leurs vies.

Mais pour pouvoir donner, il faut d’abord recevoir. Voilà pourquoi nous commençons notre retraite avec un évangile qui évoque l’importance de recevoir avant de donner.

Lecture de Jn 13, 1-20

Cet évangile nous enseigne que seul celui qui se laisse laver les pieds, peut à son tour, laver les pieds des autres ou plus exactement peut entrer dans la réciprocité de l’amour. Il apprend constamment du Christ cette manière d’aimer. Laver les pieds est un geste que l’on reçoit d’autres et que l’on peut faire à son tour. Il faut l’avoir reçu pour pouvoir entrer dans le don. « Si je ne te lave pas les pieds, tu ne peux avoir part avec moi ! »

Même Jésus l’a reçu ! Rappelons-nous qu’au moment d’entrer dans sa passion, à Béthanie, Jésus reçoit ce geste d’une femme. L’évangile de Jean au chapitre 12, 1-11 nous rapporte en effet que lors d’un repas à Béthanie et où était présent Lazare que Jésus avait ressuscité d’entre les morts, Marie, prenant une livre d’un parfum de nard pur, de grand prix, oignit les pieds de Jésus et les essuya avec ses cheveux ; et la maison s’emplit de la senteur du parfum.           Jésus ne se dérobe pas à l’amour. Ce geste reçu ouvre la passion et le don de sa vie. Jésus reprend en compte ce geste au cours du dernier repas. Il laisse ce geste en testament à ses apôtres. C’est ainsi que l’eucharistie nous rappelle que seul l’amour reçu donne naissance au véritable don de soi.

Les bienheureux martyrs d’Algérie, avec qui nous allons vivre cette retraite, ont tous reçu la vie pour pouvoir la donner. C’est cette vie reçue qui a rendu possible leurs vies données.

Pour ne donner qu’un exemple, il faut savoir que ce qui a conduit un des 19 bienheureux, Christian de Chergé, à donner sa vie pour Dieu et pour l’Algérie, c’est le don d’une vie qui lui a été offerte et qui l’a protégée de la mort : celle de Mohamed, un musulman.

Dans le sang de cet ami, j’ai su que mon appel à suivre le Christ devrait trouver à se vivre, dans le pays même où m’avait été donné le gage de l’amour le plus grand.

Ecoutons Christian nous raconter lui-même le récit de cette vie donnée pour lui (Fadila Semaï : l’ami parti devant p. 164)

C’est donc pour avoir protégé Christian que Mohammed meurt assassiné. Christian en est profondément bouleversé. Il reçoit le geste de Mohammed comme « le gage de l’amour le plus grand » qui lui ait été donné. Il y reconnaît l’Evangile : « Il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15, 13)

Christian reconnait dans le geste de Mohammed le geste même du Christ donnant sa vie pour nous. Mais au-delà de l’émotion suscitée par cette vie donnée pour lui, Christian se laissera transformer par ce geste et il le laissera résonner en lui, jusqu’à la fin de sa vie.

Il y reçoit un appel personnel, une vocation nouvelle. C’est ainsi qu’alors que la vie de Christian était déjà intimement engagée, depuis longtemps, vers une vie consacrée comme prêtre diocésain, voilà que, dans le don que Mohammed a fait de sa vie par amour pour lui, s’éveille sa vocation monastique en terre d’Algérie. Nous pouvons donc dire que Christian reçoit sa vocation de moine chrétien en Algérie par un musulman !

Sa vie entière, Christian reviendra à ce geste d’amour fondateur de sa vocation.  Par ce geste, il entrera aussi dans une compréhension nouvelle de l’eucharistie. Il comprend que l’eucharistie est non seulement « pour vous » mais « pour vous et pour la multitude ».

En accueillant le don que Mohammed a fait de sa vie, par amitié, en y reconnaissant le geste même du Christ, Christian à son tour, donnera sa vie.
Tel est le mystère du don, vie reçue et vie donnée, « admirable échange » que l’eucharistie ne cesse de rendre présent à chaque célébration.

Si tout le monde n’a pas expérimenté d’avoir eu la vie sauve par le don de la vie d’un autre, chacun expérimente un amour premier, un amour reçu, là où il n’a pas peiné, là où il n’a rien mérité. Chacun fait l’expérience d’être aimé. Cet amour reçu peut prendre des formes diverses.

A travers cet amour que chacun reçoit, il peut reconnaître l’amour même de Dieu.

La démarche que je nous propose ce soir, au moment où nous entamons cette retraite c’est de faire mémoire de l’amour que nous avons reçu depuis notre naissance jusqu’à ce jour, laisser résonner en nous des gestes d’amour que nous avons reçus et qui ont transformés, qui ont été fondateurs, importants dans notre vie. En relisant et en méditant notre propre histoire, voyons par quels chemins l’appel de Dieu a pris forme pour nous, par quelles personnes et quels événements le Seigneur nous a parlé et nous parle aujourd’hui.    Les personnes rencontrées sont en effet souvent des messagers et certains événements des messages. Faisons donc mémoire de notre histoire.

La vie, nous l’avons reçue de Dieu. Ce don de Dieu nous a été transmis par nos parents. La vie divine, nous l’avons aussi reçue de Dieu, elle nous a été donnée par le sacrement du baptême. Cette vie est un don à accueillir chaque jour. Il y a des jours où il est plus difficile de l’accueillir. Il peut arriver aussi que pendant des jours, des mois, voire des années, nous ayons mis de côté l’un ou l’autre dons reçus de Dieu et que suite à telle ou telle circonstance nous les retrouvons, nous les réaccueillons.

Ce soir, au début de cette retraite, je nous invite (je dis « nous » car je vis cette retraite comme vous et avec vous), je nous invite à une prière d’action de grâce pour la vie reçue, pour la vie divine reçue le jour de notre baptême, pour tous les gestes d’amour que nous avons reçus depuis notre naissance.  Si chacune et chacun des bienheureux martyrs a pu donner sa vie c’est parce qu’ils l’ont tout d’abord reçue et qu’ils accueillaient ce don jour après jour.

Au cours de cette retraite, stimulés par les bienheureux martyrs d’Algérie, nous allons accueillir ces dons de Dieu que sont l’Eglise, la prière, l’Eucharistie, la Croix et la Vierge Marie par lesquels, Il nous donne sa Vie.

Parmi ces dons de Dieu peut-être en avons-nous mis certains de côté pour diverses raisons, des raisons qui peuvent être bien compréhensible, s’expliquer pour l’une ou l’autre raison.

Cette retraite pourra être l’occasion de les réaccueillir ou de mieux les accueillir. Nous allons voir comment les bienheureux martyrs d’Algérie ont eux-mêmes accueillis ces dons et comment, forts de ces dons reçus, ils ont donné leurs vies jour après jour.

Pour bien entrer dans cette retraite, pour l’accueillir comme un don de Dieu pour chacune et chacun de nous, accueillons ce conseil que donnait un des 19 martyrs d’Algérie, Pierre Claverie, à chaque fois qu’il prêchait une retraite :

Pour moi, une retraite, nous dit-il, ce n’est pas d’abord un temps de crispation qui consisterait à revenir sur soi pour examiner ce qui ne marche pas, puis prendre des résolutions. Cela ne marche jamais. Ce n’est pas la peine d’essayer !

Je crois que le plus important est, au contraire, de se décrisper, de ne pas trop chercher à revenir sur soi, parce que c’est en se décrispant et donc en s’assouplissant intérieurement, que nous avons le plus de chance de laisser Dieu faire.

Personnellement, je vous conseillerais plutôt de décrocher l’espace de quelques jours et de ne plus chercher à faire face, à calculer, à composer, à changer vos comportements. Vous n’avez rien à craindre de personne, pas même de Dieu et si votre cœur vous condamne, Dieu est plus grand que votre cœur.   Détendez-vous, dormez, promenez-vous sans penser à rien. C’est alors que quelque chose pourra changer au cœur et pas seulement dans les actes, les gestes, les comportements. Si nous nous disposons à laisser Dieu faire… Il agira à sa manière.

On ne change pas à coup de volonté. Je ne dis pas que la volonté est inutile, on peut changer mais extérieurement. Or, c’est le cœur qui doit changer, ou du moins, cela doit changer au cœur. Je ne dis pas qu’on y arrivera.

Pour moi, c’est un chemin que j’aime prendre, alors je vous invite à le prendre avec moi, au moins pour six jours. Après, vous ferez ce que vous voudrez !

Se décrispez, laisser Dieu faire, parce que nous portons en nous-mêmes des trésors intérieurs, des trésors cachés, et que nous leur donnons peu de chances d’émerger à la surface. Dans nos relations mutuelles, il est difficile d’exprimer ce que nous portons au fond de nous-mêmes. Nous ne nous faisons pas assez confiance ou nous nous connaissons trop. En tout cas, cela reste souvent enfoui, et nous n’avons pas conscience que cela existe.

Ce qui me paraît important de trouver, de laisser émerger est ce que saint Augustin appelle « l’habit intérieur du cœur », et pour cela il nous faut nous décrisper, aller à l’intérieur, et si nous y trouvons ce trésor, nous pouvons comme dit saint Augustin, aimer et faire ce que nous voulons. Il n’y a plus de crispation, cela devient naturel, le surnaturel devient naturel, comme dit Péguy.

Aujourd’hui, quel sens pouvons-nous donner à l’adoration eucharistique ?

 Reconnaissons que l’attitude d’adoration est fondamentale pour un croyant : « Tu adoreras le Seigneur ton Dieu ». Et parce que nous avons un corps, cette adoration s’exprime non seulement à travers la pensée, mais également à travers des gestes.                 
   L’acte d’adoration par excellence est la messe elle même, la célébration eucharistique dans son ensemble : elle nous permet de nous unir à l’action de grâce du Christ qui s’offre à son Père pour le salut du monde, et de nous offrir avec Lui avec la force de l’Esprit Saint.                                                                
Ainsi, l’adoration eucharistique, qu’elle soit solennelle ou silencieuse, collective ou individuelle, est relative et n’a de sens que si elle renvoie à la messe : elle vise à prolonger en nous la démarche eucharistique.
L’hostie nous invite à un double mouvement : à la fois rejoindre et adorer le Christ Ressuscité, glorieux près du Père, mais aussi rejoindre l’ensemble de l’humanité pour laquelle le Christ s’est offert.
L’adoration eucharistique, même dans la solitude d’une chapelle, ne peut pas se limiter à un acte individuel : par le pain eucharistique, je rejoins le corps tout entier de mes frères humains, pour lequel le Christ est mort.

L’adoration eucharistique ne doit pas nous faire oublier les autres formes de présence du Christ : à travers sa Parole « celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le » ; dans la vie quotidienne « quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » ; au cœur de chaque être humain
« ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites ». Mais comme nous le rappelle le concile Vatican II, l’Eucharistie est « source et sommet de toute vie chrétienne ».

P. Jacques Midy,
Prêtre à l’Île-Saint-Denis

L’adoration eucharistique hebdomadaire fait partie des temps de prière proposés aux paroissiens de de Saint-Étienne depuis six ans. La pandémie survenue en mars de cette année ne nous a plus permis de la maintenir dans notre église fermée…

Nous souhaitons vivement réintégrer cette halte de prière à la fois personnelle et ouverte à nos frères humains dans le sens du texte ci-dessus.

Afin de bien préparer sa reprise et d’offrir ce moment de rencontre avec le Christ aux paroissiens qui ont découvert ou approfondi une dimension priante de leur vie durant le confinement, nous proposons un temps de réflexion et de partage le vendredi 3 juillet à 15h00 à la Closière : y prendre part ne nous engage pas nécessairement à nous (ré)inscrire, mais à amorcer une réflexion sur cette dimension importante de notre vie de croyant.

Alain de Maere, sœur Renée et les fidèles priants du mercredi.

Petit écho sur le confinement 

 Dernièrement, Charlotte et moi avons été interrogé sur RCF (Radio Chrétienne Francophone) sur la façon dont notre paroisse a vécu le confinement.
Pour ceux qui souhaiteraient écouter l’émission, voici le lien.

Bon dimanche à tous !
Alain, votre curé.

Temps de prière de la fête du Saint-Sacrement

Bien chers paroissiens et amis de la paroisse,

Comme vous le savez, depuis lundi dernier, les célébrations religieuses dans notre pays sont à nouveau possibles moyennant certaines dispositions.

Un très chaleureux MERCI à toute l’équipe qui a fait en sorte que nous restions reliés au Seigneur et les uns aux autres pendant la période du confinement.

En ce premier dimanche de « reprise », c’est la fête du Corps et du Sang du Christ que nous célébrons. C’est très une très belle coïncidence car, comme le dit Saint Paul, notre communion au même pain, au même corps du Christ fait de nous un seul corps : le Corps du Christ. Voilà pourquoi nous pouvons dire : Nous sommes le Corps du Christ.

Cette conviction me fait penser à certaines représentations du Christ, comme celle que nous pouvons voir ci-dessus. Elle a quelque chose de très particulier. Nous remarquons en effet que le Christ est représenté sans bras. Cela n’est pas dû ici à une dégradation ni à un acte de vandalisme mais c’est volontairement que l’artiste a représenté le Christ sans bras.

Mais pourquoi représenter Jésus sans bras ?

L’artiste l’a fait volontairement pour nous dire, à nous chrétiens qui regardons Jésus, que Jésus attend de nous que nous soyons ses bras, que Jésus vers lequel nous nous tournons à chacune de nos messes et lorsque nous prions, n’attend qu’une chose de nous : que nous soyons ses bras dans le monde dans lequel nous vivons.

C’est exactement ce que Saint Paul nous dit lorsqu’il affirme que nous sommes le corps du Christ. Notre communion au corps du Christ fait de nous les bras, les mains, les pieds, l’esprit et le cœur du Christ au service de toute personne marginalisée, abandonnée, sans foi, sans espérance et sans amour.

Quant à Jésus, il nous dit lui-même dans l’évangile que le pain qu’il nous donne n’est pas un don extérieur à lui mais que dans le don qu’il nous fait du pain de vie c’est le don de sa propre personne qu’il nous fait et que ce don est fait pour la vie du monde. Nous avons bien entendu pour la vie…du monde.

C’est dire que ce don que Jésus me fait de lui-même, de son amour, de sa vie n’est pas un don uniquement destiné pour ma propre vie. C’est un don qui m’est fait pour la vie du monde. Autrement dit c’est un don qui m’est fait au bénéfice de tous.

Bonne fête du Corps et du Sang du Christ à tous !

Alain de Maere, votre curé.

Homélie

Lors d’une rencontre avec un couple qui se prépare au mariage, au cours de laquelle nous avions partagé sur des extraits de la Parole de Dieu, le futur époux, Kevin, me dit ceci :

La Parole de Dieu me montre ce que je vis au quotidien.

En écoutant la Parole de Dieu de ce dimanche, je me suis dit que Kevin a 1000 fois raison. En effet, lorsque dans la première lecture, Moïse nous dit : « Souviens-toi de la longue marche que tu as faite… », je pense à cette longue marche du confinement qui, comme le peuple de Dieu dans sa marche au désert, nous a éprouvé, à des degrés divers, nous a amené à savoir ce que nous avons dans le cœur, nous a interrogé sur la manière dont nous allions vivre notre fidélité au Seigneur et à ceux qui nous sont confiés : « Allais-tu garder ses commandements, oui ou non ? »

Comme le peuple dans sa traversée du désert, nous sommes passés par une pauvreté, nous avons, et certains beaucoup plus que d’autres, ressenti la faim. La faim, pour beaucoup, de nourriture. Beaucoup sont venus pour cela sonner à la cure mais aussi la faim de contacts humains, la faim de liens familiaux, de liens amicaux, de liens sociaux.

Cette traversée a permis à beaucoup de s’ouvrir davantage aux dons de Dieu que ce soit le don de la création, le don d’une conversation avec une personne jusque là inconnue ou d’une conversation approfondie avec une personne de notre entourage, le don de la prière et de la Parole de Dieu. « L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur »

Aujourd’hui, grâce au baptême d’Aklesso, nous comprenons mieux la signification de cette parole que Moïse nous adresse aujourd’hui, toujours dans la première lecture :

« C’est le Seigneur ton Dieu qui, pour toi, a fait jaillir l’eau de la roche la plus dure »

Cette eau que le Seigneur notre Dieu fait jaillir pour nous et aujourd’hui plus particulièrement pour Aklesso se trouve au milieu de nous. Cette eau que tu recevras Aklesso comme signe de l’Amour de Dieu pour toi est appelée à jaillir, à déborder de toi car cette Parole que Dieu t’adresse « Tu es mon fils bien-aimé en toi j’ai mis tout mon amour » n’est pas seulement pour toi, n’est pas seulement pour nous chrétien mais pour tout le monde. A toi, d’être signe de cet Amour débordant de Dieu pour tous !

Dans la deuxième lecture, Saint Paul attire notre attention sur le fait que notre communion au même pain, au même corps du Christ fait de nous un seul corps. Comme le dit si bien Saint Augustin, en communiant, nous sommes appelés à devenir ce que nous recevons le Corps du Christ. Nous sommes le Corps du Christ.

Cette conviction de Saint Paul reprise par Saint Augustin me fait penser à certaines représentations du Christ, comme celle que nous voyons en ce moment. Elle a quelque chose de très particulier. Nous remarquons que le Christ est représenté sans bras. Cela n’est pas dû ici à une dégradation ni à un acte de vandalisme mais c’est volontairement que l’artiste a représenté le Christ sans bras.

Une telle représentation de Jésus sans bras n’est pas rare. Il y a beaucoup de représentation de Jésus où l’artiste, volontairement, n’a pas mis de bras au Christ.

Mais pourquoi représenter Jésus sans bras ?

L’artiste l’a fait volontairement pour nous dire, à nous chrétiens qui regardons Jésus, que Jésus attend de nous que nous soyons ses bras, que Jésus vers lequel nous nous tournons à chacune de nos messes et lorsque nous prions, n’attend qu’une chose de nous : que nous soyons ses bras dans le monde dans lequel nous vivons.

C’est exactement ce que Saint Paul nous dit lorsqu’il affirme que nous sommes le corps du Christ. Il veut dire que notre communion au corps du Christ fait de nous les bras, les mains, les pieds, l’esprit et le cœur du Christ au service de toute personne marginalisée, abandonnée, sans foi, sans espérance et sans amour.

Quant à Jésus, il nous dit lui-même dans l’évangile que le pain qu’il nous donne n’est pas un don extérieur à lui mais que dans le don qu’il nous fait du pain de vie c’est le don de sa propre personne qu’il nous fait et que ce don est fait pour la vie du monde. Nous avons bien entendu pour la vie…du monde. C’est dire que ce don que Jésus me fait de lui-même, de son amour, de sa vie n’est pas un non uniquement destiné pour ma propre vie. C’est un don qui m’est fait pour la vie du monde. Autrement dit c’est un don qui m’est fait au bénéfice de tous.

Je conclus par ce magnifique extrait du sermon, comme on disait à l’époque, que prononça le bienheureux Christian de Chergé lorsqu’il célébra sa première messe à Saint-Philippe du Roule, la paroisse familiale.

Demandons au Seigneur, d’être plus dociles, plus limpides, pour que ce Pain dont le monde a faim ne soit pas sollicité en vain ; que dans le fracas, la dispersion et l’isolement de ce siècle, nous sachions, prêtres et laïcs, entendre, chacun à notre place, l’appel de ceux que nous côtoyons.

Au moment où nous sommes peut-être tentés de désespérer, il se trouvera quelqu’un pour saisir en notre vie un reflet de cet Amour divin dont Dieu nous aime et pour chercher à en vivre avec nous.

Temps de prière du Dimanche de la sainte Trinité

Bien chers paroissiens et amis de la paroisse Saint-Etienne,

Quelle joie de pouvoir à nouveau nous retrouver pour la célébration de l’Eucharistie à partir de ce lundi 8 juin !

Le Jour où nait l’Espérance
La source de toutes les messes c’est le dimanche de Pâques, le jour où le Christ Ressuscité s’est manifesté à ses disciples qui étaient confinés dans leur maison. Parce qu’il est jour de la Résurrection, le dimanche nous convie à l’espérance.  Il nous met debout pour croire que la mort dans nos vies et dans le monde n’aura jamais le dernier mot, que les voies sans issues finiront par en trouver une. Le dimanche revient de semaine en semaine pour nous soutenir et nous renouveler sans cesse sur ce chemin d’espérance.

Exprimer ses sentiments
Comme les disciples de Jésus qui ont pu exprimer leurs sentiments à Jésus, la première fois qu’ils l’ont vu après sa mort et sa résurrection, il est bon que, nous aussi, dans la première eucharistie que nous allons célébrer après le début du confinement, nous puissions exprimer, si nous le souhaitons, ce que nous avons sur le cœur, ce que nous aurions envie de dire…
Comment pouvons-nous le faire ?
En m’envoyant un mail (alaindemaere@gmail.com) ou un message dans une enveloppe déposée à la cure dans lequel, en une phrase, vous exprimez ce que vous voulez dire au Seigneur et/ou à l’assemblée.
Tous les messages seront repris dans un power point et ainsi partagés sur écran lors des messes dominicales des 13 et 14 juin.

Un horaire de messes harmonisé pour l’Unité Pastorale
A propos des célébrations eucharistiques, avant de les reprendre, j’ai pensé qu’il est important d’harmoniser leur horaire au sein de l’Unité Pastorale de Braine-l’Alleud. C’est ainsi qu’une affiche reprenant l’horaire des messes dominicales dans toutes les paroisses de Braine-l’Alleud (Vous la trouvez ci-dessous) sera placée dans chaque église de Braine-l’Alleud.
Vous pouvez aussi consulter ci-dessous toutes les dispositions qui sont à prendre lors des célébrations eucharistiques pour le bien être de chacun.
Dans l’attente de la grande joie de nous retrouver pour nous nourrir de la Parole et du Pain de Vie de notre Seigneur Jésus, je remercie toutes celles et ceux qui nous ont aidé à rester en communion avec le Seigneur et les uns avec les autres grâce aux temps de prière qui nous ont été envoyés pendant la période de confinement.

Bon dimanche à tous et belle fête de la Trinité !
Alain, votre curé.

Pour accéder au temps de Prière cliquez ici

Dieu a envoyé son Fils, pour que, par lui, le monde soit sauvé. Jn3, 16-18

Texte de l’homélie

Le dimanche de la Trinité ne nous invite pas à fêter un dogme mais à fêter notre Dieu qui est Trinité.

Croire que Dieu est Trinité c’est croire que l’Amour se vit en Dieu. Cet Amour qui se vit en Dieu est fait d’accueil, de don et de communion.

Le Père donne tout son amour au Fils comme Il le dit lors de son baptême : Tu es mon fils bien-aimé en qui j’ai mis tout mon amour.

Le Fils reçoit l’amour du Père : plusieurs fois, Jésus nous parle de ce qu’il reçoit du Père : Jésus reçoit du Père ses disciples, à propos desquels il dit mon Père qui me les a donnés. Jésus reçoit du Père la Parole ce qui lui fait dire la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père qui m’a envoyé.

Et ce qui permet au Père de non seulement donner son amour au Fils mais aussi recevoir l’amour de son Fils et ce qui permet au Fils non seulement de recevoir l’amour du Père mais aussi de donner son amour au Père c’est l’Esprit Saint qui les met en communion.

Cet amour qui se vit en Dieu n’est pas clos sur lui-même. En envoyant, Jésus dans le monde c’est son Amour que Dieu envoie dans le monde et si Dieu nous fait non seulement le don de son Fils Jésus mais aussi le don du Saint-Esprit c’est pour que nous puissions être, nous aussi, en communion avec Lui et les uns avec les autres.

En ces temps où le vivre ensemble est mis à mal par le racisme et par l’isolement que peut provoquer la maladie, la pauvreté, le grand âge, l’Amour qui se vit au sein de la Trinité et qui nous est offert attire notre attention sur 3 points :

1. Il n’y a pas d’amour vrai dans la solitude d’une personne, d’une nation, d’une Eglise qui se referme sur elle-même, qui est narcissique et qui n’aime que soi !

2. L’amour vrai et fécond n’est pas non plus dans la relation fusionnelle qui risque l’enfermement réciproque et qui se transforme souvent un étouffement. Le danger d’une relation fusionnelle qui enferme et étouffe ne concerne pas que les couples mais ce danger peut aussi guetter une famille, une communauté religieuse, l’Eglise.

3.L’amour véritable est celui qui s’ouvre à un autre que soi, à un autre qu’un couple, qu’une famille, que l’Eglise.  C’est en s’ouvrant à un autre que soi que l’amour devient vraiment humain et divin. Il est vraiment à l’image et à la ressemblance de Dieu : il est créateur et devient fécond.

La Trinité nous révèle ainsi l’importance et la beauté d’une relation dans laquelle chacunpeut recevoir et donner, une relation qui s’entretient par le temps que l’on prend pour être ensemble.

Nombreux sont ceux qui pendant la crise sanitaire ont davantage souffert de solitude, n’ayant pas d’interlocuteur à qui se confier. L’isolement a été considérablement renforcé car de nombreux intervenants habituels à domicile ne sont plus intervenus. En établissement, c’est bien sûr d’abord la suppression des visites des proches qui a aggravé la solitude. On sait que l’absence de lien social peut conduire à des troubles dépressifs. Un médecin gériatre me disait à ce propos que, le remède est avant tout dans la relation : « La solution est humaine, elle n’est pas seulement médicamenteuse. La bonne pilule antidépressive, c’est le lien social ! ». Un coup de chapeau ici à toutes les personnes qui ont fait preuve de créativité, d’imagination, de générosité pour maintenir tant que faire se peut le lien social !

A cette question qui lui fut posée : Quelle serait pour vous la maison de repos idéale ? voici ce que répondit Hedwige, résidente dans une maison de repos :

« Pour moi, une maison de repos c’est être avec. C’est le plus important. Si la maison de repos me permet d’être avec les autres, je me dis ok, c’est le bon endroit. Je suis une résidente, je ne suis pas en dehors, je « suis avec ». Je pense que si l’on peut être avec les autres et pas dans l’isolement, c’est le plus important »

Aimer c’est être avec. C’est précisément pour être avec nous, que Dieu a envoyé son Fils dans le monde : Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».

Les 4 évangiles racontent la façon dont Jésus a été « Dieu avec nous », à nous de lire dans le 5Ième évangile, celui de notre vie, comment Dieu nous percevons depuis notre naissance jusqu’à ce jour que Dieu avec nous et comment nous pouvons être pour les autres « Dieu avec nous »

Temps de prière du dimanche de Pentecôte

Quelle joie de retrouver l’entrée principale notre église paroissiale dégagée des barrières qui en empêchaient l’accès et la sortie par les grandes portes !

Un beau signe de Pentecôte nous est ainsi donné que l’Esprit Saint retire les barrières qui séparent les êtres humains permettant ainsi à Dieu de réaliser son projet : réunir ses enfants en une seule famille où tous puissent goûter et vivre de son Amour.

Merci de tout cœur à notre Fabrique d’église et au Service Travaux de notre commune pour la réalisation des travaux permettant l’ouverture des grandes portes pour la fête de la Pentecôte !

Une église aux portes principales sans barrières est une invitation à l’ouverture d’Esprit !

L’ouverture d’Esprit, raison d’être du Concile Vatican II

Savez-vous que l’idée de convoquer le concile Vatican II, attira au pape Jean XXIII une pluie de critiques, y compris venant d’éminents cardinaux de la curie romaine ? Beaucoup objectèrent son âge avancé, d’autres son audace à se risquer dans un concile de cette envergure et complexité.

Jean XXIII tenta de les raisonner sans pour autant les convaincre. Puis, un jour, entouré de ceux-ci et lassé de tant d’argumentations inutiles, voilà que d’une main décidée, il ouvre grand la fenêtre de son bureau, s’exclamant :

« Voici ma réponse au pourquoi du concile : De l’air frais ! de l’air frais pour l’Église ! Je veux ouvrir largement les portes de l’Église afin que nous puissions voir ce qui se passe à l’extérieur et que le monde puisse voir ce qui se passe à l’intérieur de l’Église. »

L’Église voulue par le concile n’est pas une Église repliée sur elle-même, sur ses problèmes, son organisation, ses intérêts, ses règles mais l’Église qui dialogue avec le monde, avec la société et avec la culture de notre temps.

Elle doit être, avant tout, la communauté d’êtres humains qui se sentent vraiment solidaires des joies et des tristesses de tous, en particulier de ceux qui ont une vie de difficile.

Jean XXIII a eu l’audace de laisser l’Esprit le guider. Il a entrepris une tâche qu’il savait ne pas pouvoir terminer. Il s’en est remis à celui qui l’avait toujours guidé. Il passe, de ce monde à la Maison du Père, le lundi de Pentecôte 1963.

L’ouverture d’Esprit suite à la situation que nous traversons

La situation liée à la pandémie du Corona virus a enlevé « des barrières mentales » en nous poussant à parler à des personnes avec lesquelles nous n’avions ou n’aurions jamais parlé ou en parlant davantage à ceux qui nous entourent, en nous faisant plus proche des personnes dans des situations de précarité, de fragilité, de solitude.  

Grâce à ces barrières « enlevées », des chemins se sont ouverts dans biens des cœurs.       Dans la reprise progressive de la vie paroissiale qui, grâce à Dieu et à vous, a pu continuer malgré tout, il nous faudra être attentif à ne pas remettre les barrières qui ont été enlevées. Nous aurons tous à tenir compte de ce tout qui s’est vécu, de tout ce qui a, comme dans les mystères du rosaire, été douloureux, lumineux, glorieux, joyeux.

L’Esprit Saint fait voler en éclat les barrières. C’est un monde nouveau, qui commence !

Esprit de Pentecôte, Souffle de Dieu, emporte-nous dans ton élan

Belle fête de Pentecôte !

Alain de Maere, votre curé.

Temps de prière ici

Homélie

Si Jésus nous parle de l’action de l’Esprit Saint c’est pour nous aider à le reconnaître dans la vie de tous les jours et nous encourager aussi à accueillir ce don.

L’Esprit Saint c’est du concret ! C’est dans cette conviction de foi que l’Esprit tout comme l’arbre se reconnaît à ses fruits que je vais vous partager à quels fruits j’ai reconnu l’action de l’Esprit Saint dans les différentes paroisses dans lesquelles j’ai été envoyé.

Commençons par la première des trois : la paroisse Saint-Joseph à Waterloo où j’ai découvert que l’Esprit-Saint nous pousse à aller vers les autres pour donner une parole valorisante, une parole de bénédiction.

Cette action de l’Esprit Sait m’a été révélée par le témoignage du curé de l’époque l’abbé Roger Dereymaeker dont j’étais à l’époque le vicaire. Il me raconta qu’il s’était rendu au chevet d’un homme qui allait bientôt mourir pour lui donner le sacrement des malades. Après cela, l’épouse de cet homme dit ceci au curé :

L’Esprit Saint nous pousse à aller vers les autres pour donner des paroles valorisantes, des paroles de bénédictions.

A la paroisse Saint-Nicolas de La Hulpe, j’ai reçu un témoignage que l’Esprit Saint souffle où il veut c’est-à-dire pas uniquement dans le cœur des croyants mais aussi dans le cœur de toute personne de bonne volonté. Un jour un des facteurs de la commune qui n’est pas croyant vint me trouver pour me dire ceci : Lors de ma tournée, je donne le courrier à une personne âgée qui est fort croyante

Enfin ici même à Braine-l’Alleud, j’ai perçu à quel point l’Esprit pousse à accueillir la Parole de Dieu comme étant adressée à chacun, à se laisser pardonner par Dieu et à témoigner des merveilles que Dieu fait pour nous.

Un peu avant la messe dominicale de 10H30, un homme vint me dire que ces quatre enfants (L’ainée à 23 ans et le plus jeune à 8 ans) souhaitent être baptisé. Je m’en suis réjoui et lui ai proposé de venir chez lui pour en parler avec ses enfants.

C’est lors de ma visite que ce père de famille me raconta qu’il travaille près de la cathédrale Saint-Michel à Bruxelles. En se promenant un jour durant la pause de midi, il vit que les portes de la cathédrale étaient ouvertes et il se senti poussé à entrer. Une fois entré, il vit qu’une messe était célébrée. En écoutant l’évangile et l’homélie, il se dit que ces paroles s’adressaient spécialement à lui. Après la messe, il demanda au prêtre de recevoir le sacrement du pardon et commença à lui dire : « je suis arrivé ici par hasard ». Le prêtre lui répondit aussitôt je ne pense pas que ce soit un hasard. L’homme me dit qu’il quitta la cathédrale le cœur comblé. Le soir, lorsqu’il rentra dans sa famille, cet homme raconta à sa femme et à ses enfants ce qui lui était arrivé pendant la journée. Après avoir donné son témoignage, sa fille aînée lui dit : Papa, je voudrais être baptisée et ses trois frères et sœurs exprimèrent également à leur père leur désir d’être baptisé.

Le témoignage de cet homme nous montre que l’Esprit Saint est celui qui nous pousse à accueillir la Parole de Dieu comme étant adressée à chacun, à se laisser pardonner par Dieu et à témoigner des merveilles que Dieu fait pour nous.

C’est à ces témoignages et à tant d’autres que je perçois l’action de l’Esprit Saint.

C’est ce même Esprit Saint qui nous est donné et que Jésus nous invite à recevoir.

Belle et sainte fête de Pentecôte !